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Autre forte appréciation de la valeur des terres agricoles au Québec en 2014

TERRAIN. La valeur moyenne des terres agricoles au Québec a continué de grimper en 2014, bien que ce fut de façon moins marquée que l’année précédente, d’après le plus récent rapport «Valeur des terres agricoles» de Financement agricole Canada (FAC). Le Québec affiche un des écarts les plus importants parmi toutes les provinces, soit une augmentation de 15,7% en 2014, comparativement à 24,7% en 2013.

La valeur moyenne des terres agricoles au pays a connu une hausse de 14,3% en 2014, comparativement à une hausse de 22,1% en 2013. Le taux d’augmentation a également ralenti dans de nombreuses régions agricoles importantes, notamment en Alberta, au Manitoba, en Ontario, au Québec et en Saskatchewan.

«Bien que les augmentations demeurent considérables dans de nombreuses régions du pays, elles suggèrent tout de même que nous nous dirigeons vers des hausses de la valeur des terres plus modérées, affirme Corinna Mitchell-Beaudin, vice-présidente exécutive et principale dirigeante du risque à FAC. C’est une bonne nouvelle pour les producteurs puisqu’un changement graduel de la valeur de cet actif clé est toujours préférable pour ceux et celles qui font leurs débuts dans l’industrie ou qui la quittent.»

D’autres provinces, notamment, la Colombie-Britannique, l’Île-du-Prince-Édouard, le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse, ont continué d’enregistrer des hausses à un chiffre, alors que la valeur des terres agricoles à Terre-Neuve-et-Labrador est demeurée inchangée par rapport à 2013.

Atterrissage en douceur

Jean-Philippe Gervais, économiste agricole en chef à FAC, prévoit un «atterrissage en douceur» en ce qui a trait à la valeur des terres agricoles, puisque les prix des cultures ont commencé à se rapprocher de la moyenne à long terme après avoir été anormalement élevés en raison de la sécheresse qui a sévi aux États-Unis en 2012. Même s’il est tentant d’acheter une terre en raison des taux d’intérêt plus bas, M. Gervais insiste sur le fait que les producteurs doivent faire preuve de prudence.

«Les taux d’intérêt vont augmenter tôt ou tard, même si ce n’est pas prévu en 2015, explique-t-il. L’accroissement des stocks mondiaux de céréales et d’oléagineux pourrait faire baisser les prix davantage et ainsi entraîner une diminution des marges.» Le resserrement des marges de profit pourrait aussi avoir une incidence sur le marché de location des terres. Les taux de location prennent habituellement un peu de temps avant de baisser après une diminution des prix des céréales et des oléagineux. Les baux échelonnés sur plusieurs années sont également de plus en plus populaires.

Faiblesse du dollar

«Les producteurs devraient être heureux que la faiblesse du dollar canadien, l’expansion des accords commerciaux et la demande croissante d’aliments à l’échelle mondiale contribuent à accroître la demande du marché pour les produits de base canadiens et à établir une perspective à long terme positive pour l’agriculture», ajoute M. Gervais.

«La terre est un bien précieux, et il n’y a vraiment pas de formule unique pour déterminer quand acheter ou vendre, déclare Mme Mitchell-Beaudin. Les producteurs doivent réellement examiner la situation financière de leur exploitation et s’assurer qu’ils peuvent faire face à divers scénarios sur le plan des revenus et des dépenses.»

Pour plus d’information sur le rapport «Valeur des terres agricoles» de FAC : www.fac.ca/TerresAgricoles

(Source : FAC)

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