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Lac-Beauport n’oubliera jamais

PATRIMOINE. Le 15 janvier 2016, Gladys Chamberland, Yves, Maude et Charles-Élie Carrier périssent dans un attentat à Ouagadoudou pendant un voyage humanitaire. La Ville du Lac-Beauport s’est arrangée pour toujours se souvenir de cette famille bien spéciale en dévoilant une œuvre d’art en leur honneur. La famille était reconnue pour leur joie de vivre et une extrême bonté ayant pris part à plusieurs voyages humanitaires. 

La famille a aussi reçu la médaille du député à titre posthume.

(Photo Métro Média – Jean Carrier)

C’est près de 32 mois après l’évènement fatidique qu’une soixantaine de personnes étaient regroupées pour se souvenir des quatre Lac-Beauportois. Plusieurs dignitaires étaient sur place dont le maire de la ville, Michel Beaulieu, qui a livré un message émotif. «Je connaissais bien Yves et sa famille, je l’aimais beaucoup et jamais on n’oubliera.»

La municipalité a fait appel à l’artiste ferronnier Denis Lebel pour réaliser la sculpture qui a été érigée dans le parc de la zone communautaire près de l’école Montagnac et qui sera renommé le «Parc Carrier-Chamberland».

Louis Blais, le frère de Gladys Chamberland, a livré un vibrant hommage avec de bons mots pour les quatre personnes décédées. «Je pense que cette oeuvre sera une occasion pour parler d’eux et du bien qu’ils faisaient dans la communauté. Chaque fois que tu allais dans cette famille, il y avait toujours assez de tout pour partager avec tout le monde. Yves était la bonté sur terre et la famille travaillait à ériger un monde meilleur.»   

Raviver les plaies

Les gens étaient unanimes sur l’humanisme des défunts. Cependant, ce n’est pas tous les membres de la famille qui vivaient le deuil de la même façon. Pour Gaétan Parent et sa conjointe Johanne Carrier, la sœur de Yves, ce rassemblement était heureux et triste à la fois. «Je pense que c’est un beau geste, mais venir ici ouvre à nouveau les cicatrices de l’évènement. C’est quelque chose dont on n’arrive pas à concevoir la fin. Il ne faut pas trop en parler, mais pour plusieurs l’incompréhension demeure et un sentiment de colère qui ne part pas nous habite», a confié le couple.

Il n’y avait pas seulement la famille proche qui était présente. Plusieurs amis de la famille étaient sur les lieux pour garder un souvenir heureux des disparus. C’est le cas de Gilles, un collègue de travail de Charles-Élie. «C’était un gars festif capable d’autodérision. Il avait un bon don de soi et on va se souvenir longtemps de sa phrase quand il entrait dans le local de réunion «Hello ladies et gentlemen».

Le dernier chapitre de ce triste évènement vient d’être écrit et même si beaucoup d’incompréhension demeure, les gens du Lac-Beauport pourront, grâce à l’œuvre, se souvenir des quatre victimes de façon heureuse. 

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