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Du tourisme religieux à Sainte-Brigitte-de-Laval?

SENTIERS PÉDESTRES. Sainte-Brigitte-de-Laval pourrait bientôt devenir une destination de choix pour le tourisme religieux. Manon Bidégaré, une résidente de la municipalité, travaille depuis quelques années sur un projet de sentier de liaison des sanctuaires, un sentier qui favoriserait le développement spirituel.

Lors du réaménagement pastoral du diocèse de Québec en 2011, quatre volets ont été donnés à des laïques, pour aider le curé Réjean Lessard, à Sainte-Brigitte-de-Laval. Manon Bidégaré a été nommée pour s’occuper du volet fraternité et devait développer un projet qui se voulait rassembleur.

«Je me disais, mais mon dieu, qu’est-ce que je vais faire comme projet? Je suis une personne qui utilise beaucoup les sentiers pédestres, et il m’est venu l’idée de développer un sentier pédestre en milieu forestier qui pouvait être accessible aux familles».

Le projet s’est alors transformé en un sentier de liaison des sanctuaires, qui relierait les sanctuaires de l’église de Ste-Thérèse de l’Enfant-Jésus et  de la basilique Sainte-Anne-de-Beaupré, en passant par Sainte-Brigitte-de-Laval, et ce, sur les terres du Séminaire de Québec.

Mme Bidégaré s’est associée à l’organisme les Sentiers de la Capitale pour voir la faisabilité du projet. Le sentier, d’environ 25 kilomètres, passerait par le Mont du Curé Gravel, déjà bien connu de plusieurs marcheurs. Elle s’est ensuite associée à l’organisme à but non lucratif Action Sentiers Lavallois, pour le développement du projet.

Manon Bidégaré estime que les deux organismes lui apportent un soutien inestimable dans la phase d’exploration: «Je n’aurais pas pu faire ça sans eux. Je ne comprends rien aux cartes, moi je fais juste marcher dans le bois!»

Le sentier de liaison des sanctuaires se veut un chemin qui «favoriserait les réflexions personnelles et le développement spirituel, tout en gardant une bonne forme physique», explique la responsable du projet.  

Une route parsemée d’embûches

Mme Bidégaré a présenté le projet aux représentants du Séminaire de Québec, en août 2013. Ils ont affirmé qu’ils autoriseraient le passage à la limite de leurs terrains quand les responsables du projet seraient en mesure de prouver la possibilité d’établir le sentier, du début à la fin.

«À partir de ce moment-là, on a commencé à aller faire de l’exploration, explique Mme Bidégaré. On a environ les trois quarts du sentier qui ont été explorés». La section vers Sainte-Anne-de-Beaupré est la section qui n’a pas encore été visitée, mais l’hiver et le printemps sont des saisons propices à ce genre d’exploration des sentiers, explique-t-elle.

Au cours de ces périodes d’exploration, les responsables du projet se sont rendu compte qu’il fallait notamment construire une passerelle pour traverser la rivière Montmorency, et qu’il fallait un droit de passage, pour se rendre jusqu’à la ligne du Séminaire.

La mairesse de Sainte-Brigitte-de-Laval, Wanita Daniele affirme que «le tourisme religieux est très à la mode et que c’est quelque chose qui pourrait sans doute attirer des touristes à Sainte-Brigitte». Elle estime que ce sentier pourrait devenir un sentier de pratique pour ceux qui désirent faire la route de Compostelle.

Les préfètes de la MRC de la Jacques-Cartier et de la Côte-de-Beaupré sont réceptives au projet, «mais c’est sûr que personne ne veut mettre de l’argent là-dedans», affirme Mme Bidégaré. «J’ai signifié à Mme Wanita Daniele que sans le soutien de la ville, le projet n’allait pas être réalisable», a-t-elle ajouté.

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