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Aussitôt en vigueur, le règlement sur l’eau potable pourrait être modifié

EAU POTABLE. À peine entré en force, le règlement de contrôle intérimaire (RCI) sur la protection des bassins versants du lac Saint-Charles et de la rivière Montmorency est appelé à être modifié. La Communauté métropolitaine de Québec (CMQ) promet d’examiner, à la demande des propriétaires, chacun des terrains rendus inconstructibles.

(Photo TC Media – Archives)

«Nous allons nous demander comment [faire] avec les nouvelles technologies pour que les propriétaires de ces terrains-là ne perdent pas un sou», a commenté le président et maire de Québec Régis Labeaume. Des minicentrales d’assainissement des eaux ou des fosses pourraient selon lui faire partie des solutions, «tout en gardant l’objectif très strict de ne pas altérer nos cours d’eau», a-t-il précisé.

Depuis jeudi, l’interdiction de construire dans des pentes de plus de 15% est en force. Dans les zones plus vulnérables (2s, 3 et 4), une superficie de plus de 1000m2 et le raccord à l’égout sont désormais exigés pour construire. Les assouplissements consentis pour les zones moins à risque (1 et 2) sont par ailleurs maintenus, de sorte qu’il est possible de construire en gardant un couvert végétal de 60% et plus.

En invitant ceux qui pourraient se sentir «lésés» à solliciter une rencontre avec leur municipalité, Régis Labeaume y est allé d’une pointe aux opposants: «Il y a des municipalités qui vont refuser d’appliquer le RCI en disant que le RCI n’est pas légal. Ces gens-là, même s’ils disent ça, j’espère qu’ils vont répondre aux citoyens qui veulent qu’on examine leur cas».

Protéger l’eau potable est une question d’«intérêts communs», a conclu le président de la CMQ, en écorchant au passage le maire de Stoneham Robert Miller pour sa gestion de la «course aux permis» avant l’entrée en vigueur du règlement: «J’ai l’impression qu’à Stoneham on gère plus en fonction des gens qui pourraient y habiter que des gens qui habitent déjà là», a-t-il tonné.

Consultations

«Faites-nous confiance», a plaidé le coordonnateur du programme de protection sur l’eau potable François Morneau, en admettant que la sévérité de la première mouture du règlement ait pu causer des «préjudices».

Les prochaines semaines seront consacrées à une série de rencontres d’experts en vue de bonifier le règlement, a-t-il annoncé. Les thèmes des installations septiques, de la gestion des eaux pluviales et du développement en montagne seront au programme des rencontres qui débuteront le 26 octobre.

Au terme de ces consultations, la CMQ prévoit adopter la mouture finale du règlement en décembre et à «repartir la machine» pour construire sur le territoire au terme des 60 jours d’analyse du gouvernement du Québec.

Québec Hebdo

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