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Québec veut redorer son image en matière de protection animale

S’appuyant sur les réflexions du Groupe de travail sur le bien-être des animaux de compagnie, le gouvernement du Québec met en place des mesures afin de se départir de sa mauvaise réputation de terre d’accueil d’éleveurs sans scrupules et de championne nationale de la maltraitance envers les animaux domestiques.

Pour corriger cette situation, cinq actions ont été confirmées. Il s’agit de : 1) l’augmentation de 5 à 20 inspecteurs au Québec; 2) une aide de 1 M$ pour améliorer les installations des organismes sur le terrain (SPA et SPCA); 3) la rédaction d’un nouveau règlement balisant la garde et le soin aux animaux; 4) la modification de la Loi sur la protection sanitaire des animaux pour hausser les amendes et pénalités; et 5) la prolongation du mandat du Groupe de travail sur le bien-être des animaux de compagnie.

L’annonce a été faite par le ministre de l’Agriculture du Québec, Claude Béchard, qui se montre préoccupé par la problématique. Elle coïncide avec le dépôt du rapport du Groupe de travail sur le bien-être des animaux de compagnie, présidé par son collègue député Geoffrey Kelley.

Il va sans dire que les reportages récents sur la maltraitance des animaux et, plus particulièrement, ceux qui ont mis l’emphase sur l’enfer des usines à chiots ont fait grand bruit au sein de l’appareil gouvernemental. La mauvaise réputation de la province à la grandeur du pays, combinée au constat que certains délinquants en matière d’élevage quittent les provinces voisines plus sévères pour s’installer au Québec, a justifié l’urgence d’agir.

Premier pas

«Il est certain que de passer de 5 à 20 inspecteurs à la grandeur du Québec ne peut être jugé suffisant. Toutefois, il s’agit d’un premier pas pour envoyer un message de vigilance et espérer redresser la situation. On compte aussi sur l’aide du public qui peut être témoin de situations inacceptables», estime le ministre Béchard selon qui la révision de la législation au début 2010 permettra de mieux outiller les intervenants. À titre de comparaison, un cas de maltraitance animale peut conduire à une peine de prison de deux ans en Ontario, contre une amende de… 600 $ au Québec.

«Les mesures annoncées s’avèrent attendues et bienvenues. Cependant, la pierre angulaire de l’amélioration rapide de la situation au Québec réside dans la création d’un véritable réseau regroupant tous les organismes dédiés au bien-être de nos animaux de compagnie. S’ajoute également la nécessité d’une meilleure coordination entre les ministères et les villes», soutient pour sa part le député Kelley.

Accueil favorable

Présent lors de la conférence de presse et participant aux discussions du Groupe de travail sur le bien-être des animaux de compagnie, le vétérinaire et membre du conseil d’administration de la SPA de Québec, Claude Martineau, s’est dit agréablement surpris par les annonces du gouvernement. À son avis, l’aide financière annoncée sera un coup de pouce favorable au projet de relocalisation de l’organisme de la Capitale. «Mais, pour moi, le point le plus important c’est l’intention d’instaurer un meilleur réseautage des partenaires en protection des animaux», a-t-il noté.

Chiffres révélateurs en 2008

– On a dénombré 19 175 euthanasies de chats et 4 802 euthanasies de chiens (excluant celles faites chez les vétérinaires);
– Quelque 2 758 plaintes relatives à la Loi sur la protection sanitaire des animaux (LRQ c. P-42) ont été enregistrées;
– Les 1 119 visites d’inspection en lieux de garde ou de vente d’animaux ont mené à 73 saisies et sauvetages.

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