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300 maisons non conformes au règlement de zonage à Sainte-Brigitte-de-Laval

CONSTRUCTION.La Ville de Sainte-Brigitte-de-Laval a apprise le mois dernier que la construction d’au moins 300 maisons avait été autorisée dans des secteurs à risque de glissements de terrain.

La municipalité reconnaît avoir agi contrairement à son règlement de lotissement et de zonage lorsque les permis ont été octroyés. Le règlement de lotissement n’interdit pas les nouvelles constructions dans les zones dites à risque d’érosion accentuée.

Cependant, là où la mairie a manqué, c’est la superficie minimale de chaque terrain. Cette dernière aurait dû être de 5000 mètres carrés dans ces zones rouges de la montagne. Plus de 300 lots ne respectent pas la norme.

L’administration municipale précise qu’au moment d’autoriser les permis de construction elle n’était pas au courant de l’existence d’une carte élaborée par la MRC en 1995 qui indique que certaines zones sont à risque d’érosion.

«Il y a un mois, nous avons été mis aux faits de cette information et nous avons suspendu l’émission de permis de manière préventive. Entre temps, nous avons procédé à l’embauche de la firme LEQ, spécialisée dans l’analyse des sols afin de vérifier la qualité de ceux-ci», affirmait ce matin la Ville de Sainte-Brigitte-de-Laval par voie de communiqué.

Des permis suspendus

Jusqu’à nouvel ordre, le processus d’acquisition de nouveaux permis de construction est suspendu. Toutefois, les 300 propriétaires de résidences déjà construites dans ces secteurs n’ont pas été avisés de la situation.

«Ce n’est pas qu’on veut le cacher aux citoyens, on voulait savoir s’il y avait réellement un problème avant de le dire. Je trouve toutefois cela dommage pour la population de l’apprendre comme ça ce matin dans le journal», poursuit la mairesse de Sainte-Brigitte-de-Laval, Wanita Daniele.

Elle a toutefois tenu à rassurer en minimisant les risques de glissements de terrain sur son territoire. L’administration municipale assure que des tests récents démontrent que le schéma d’aménagement de la MRC est erroné.

«Cette carte n’a jamais fait l’objet d’une vérification sur le terrain afin de s’assurer de la conformité des informations s’y retrouvant. Aucun responsable de la carte ne s’est déplacé sur les lieux afin de vérifier l’exactitude de celle-ci. Tous les tests préliminaires effectués jusqu’à maintenant sont clairs : il n’y a aucun risque d’érosion dans les développements qui ont été testés prioritairement », affirme-t-elle.

Des citoyens préoccupés

Bien que la mairesse a assuré qu’aucun danger n’était présent dan cette zone et que les cartes étaient erronées, les citoyens se disent encore inquiets.

«La mairesse peut bien dire qu’il n’y a pas de problèmes, mais moi je ne la crois plus. Depuis qu’elle est élue, les problèmes sans réponse se multiplient. On veut avoir des réponses et savoir si c’est dangereux de vivre ici», s’inquiète un résident de la rue des Matricaires.

Ce dernier songe sérieusement à vendre sa maison où il réside depuis maintenant quatre ans. Il n’est pas le seul puisque dans son quartier, le projet immobilier de Sainte-Brigitte sur le golf, plusieurs maisons sont à vendre.

«J’ai hâte de partir d’ici. Le défi maintenant, ce sera de vendre notre jumelé parce qu’avec cette nouvelle-là, plus personne ne voudra venir habiter dans le quartier», confie le père de famille.

Le message que ce dernier voulait passer cet après-midi c’est qu’il faut arrêter d’attendre et agir : «La mairesse a attendu un mois pour nous informer des inquiétudes qu’elle avait sur les risques d’érosion. La conseillère de notre district quant à elle ne fait rien depuis qu’elle est élue. Il me semble qu’elle devrait être conscientisée au problème, elle habite dans le quartier. Je veux qu’on nous dresse un portrait de la situation afin que nous sachions quoi faire.»

En terminant, il mentionne sa crainte quant au moment que la mairesse décidera pour la tenue d’une séance extraordinaire d’information à la population. «Je suis certain qu’elle va encore essayer de tenir ça mort. Elle va sûrement tenir une courte séance sur l’heure du midi un jour de semaine. Elle peut être certaine que si je dois prendre un congé pour aller la voir, je vais le faire», lance le résident, outré de la situation.

Québec Hebdo

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