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Un ultra marathon d’enfer de 1017 km pour 13 cyclistes

Une partie du groupe de départ de la 6e édition de l'ultra Défi. /Photo Métro Média – Alain Couillard Photo:

ÉVÉNEMENT. Henri Do a remporté en 46 heures et 27 minutes la 6e édition de l’Ultra Défi est la plus longue et plus difficile course de vélo au Canada représentant un parcours de plus de 1017 km et plus de 11 000 mètres de dénivelé positif qu’ils devaient boucler en moins de 62h. Un total de 13 des 22 cyclistes inscrits étaient présents au moment du départ du Manoir du Lac-Delage.

Abandons, température exécrable, froid, pluie, orage et vent, l’édition 2020 restera un moment marquant pour les participants dont quatre seulement ont franchi la ligne d’arrivée. Malgré leur entraînement, les cyclistes amateurs ont vécu des moments difficiles et parfois pénibles qui ont mené l’abandon. Quatre ont terminé l’épreuve.

C’est la 1re fois que l’épreuve avait comme point de départ la région de Québec, toutes les autres ayant été lancées de Saguenay. «Je suis déménagé à Québec et cela devenait plus pratique pour moi d’organiser la course à partir d’ici», commente Sylvain Grenier qui a initié cet événement sportif en 2014, l’édition 2019 n’ayant pas eu lieu.

L’organisateur ne s’attendait pas à un retour des premiers cyclistes à Lac Saint-Charles avant 56 heures, le parcours était beaucoup plus difficile que celui de 2018. «Nous avons quatre véhicules qui suivent les cyclistes et nous sommes une dizaine de bénévoles au total.» Sylvain Grenier indique que le nombre de participants est limité à 20 par mesure de sécurité. «Parmi les réguliers, il y a Sylvain Saint-Gelais et Paul Morin qui en sont chacun à leur 5e participation. La moitié des cyclistes cette année sont nouveaux.»

Rouler pour survivre

Arrivé 1er au fil d’arrivée, Guillaume Proulx-Bégin a été recalé en 4e position pour avoir manqué un virage durant la 5e étape. «La noirceur, la fatigue, etc., il a raccourci bien malgré-lui, soyez sans crainte à ce niveau, le parcours de 14 km», commente l‘organisateur sur la page Facebook du l’ultra marathon. Par expérience, il sait que 80% des coureurs vont abandonner dans les 24 premières heures de ce marathon.

«Le jour deux, ceux qui n’étaient pas prêts, qui ont usé de malchance ou qui ont roulé bien au-dessus de leurs capacités le 1er jour sont disparus du parcours.» Mais le lever du soleil au petit matin du jour trois prend une tout autre tournure. «Là, c’est la survie. Les participants essaient de terminer avec ce qu’il leur reste d’énergie et de volonté.»

Sylvain Grenier raconte que MétéoMédia indiquait que le pire du mauvais temps du jour trois était passé dans le secteur de Charlevoix, ce qui n’était pas le cas. «Dans le Parc national des Grands-Jardins, entre Charlevoix et Saguenay, il faisait 4 C° et les cyclistes Henri Do et Guillaume Proulx-Bégin ont continué. Lorsqu’ils sont arrivés au sommet à 800 mètres d’altitude, il y a eu un méga gros orage, des éclairs, de la grosse pluie. Les gars étaient pognés tout seuls. Une fois rendu à Saint-Urbain, souligne l’organisateur, Henri Do s’est arrêté dans un guichet automatique pour se réchauffer et il y est resté deux ou trois heures. «C’est là qu’il s’est fait dépasser par Guillaume Proulx-Bégin qui est demeuré en tête jusqu’à la fin.» Lucas Bonnier et Michel Pelletier ont terminé 2e avec un temps de 54h37min et Sylvain St-Gelais, a conclu la course au 3e rang en affichant un temps de 57h55min.

Sylvain Grenier rappelant quelques directives aux cyclistes. /Photo Métro Média – Alain Couillard

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