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Libre-Espace Côte-de-Beaupré : hors de chez soi pour contrer la maladie mentale

SOCIÉTÉ. Malgré que le local de l’organisme Libre Espace Côte-de-Beaupré demeure ouvert, il n’en reste pas moins que plusieurs ont cru à sa fermeture il y a près d’une dizaine d’années. Or, c’est une toute nouvelle mission qui anime les intervenants qui travaillent dans l’ombre : offrir un lieu rassurant pour la clientèle atteinte d’une maladie mentale.   

Libre Espace porte bien son nom, puisqu’il s’agit d’un lieu où les gens atteints d’une maladie mentale peuvent se détacher du monde extérieur.

(Photo Métro Média – Émilie Pelletier)

Si Libre Espace était historiquement connu pour être une banque de dépannage alimentaire, son implication était axée depuis 1999, auprès de gens aux prises avec un trouble de santé mentale. En effet, en 2009, à la suite de coupures dans le budget, l’organisme autonome a dû cesser de distribuer des denrées à près de 150 familles de la Côte-de-Beaupré, en parallèle de ses opérations principales.

Dès l’année suivante, «briser l’isolement» des personnes atteintes de maladie mentale redevenait la raison d’être de Libre Espace. Geneviève-Manon Morel, qui occupe un poste de direction depuis 2010, explique que l’on a réintégré au centre de la mission les services d’écoute personnalisée, l’accompagnement vers les ressources adaptées et les ateliers formatifs en groupe.

«On ne veut pas poser de diagnostic sur eux lorsqu’ils nous parlent, ce n’est pas notre rôle. On est plutôt là pour les écouter et pour les guider dans ce qu’ils vivent», déclare Mme Morel, qui a débuté comme bénévole en 2007. Elle détient une formation en tant qu’intervenante psychosociale, tout comme sa collègue, Marie-Pier Rhéaume, sur qui elle peut compter depuis 2016 pour les interventions individuelles. 

S’occuper pour décrocher  

Les locaux situés à Sainte-Anne-de-Beaupré ne sont donc «qu’un prétexte pour faire sortir les gens de leurs quatre murs», dévoile Mme Morel, qui a le désir d’offrir à ses quelque 58 membres un lieu de rassemblement et d’entraide à leur image, sans stigmatisation.  

Un calendrier d’activités variées est d’ailleurs discuté chaque mois par les membres. Dans le milieu de vie, ils sont appelés à dévier de leur routine. Des sorties organisées au Cap-Tourmente, dans un verger ou encore à l’Aquarium de Québec ont une visée d’insertion sociale, en plus d’œuvrer à renforcer les liens entre ceux qui y prennent part. Des ateliers d’art créatif permettent quant à eux de se concentrer sur le moment présent et de s’exprimer manuellement.

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