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Cri du cœur à La Piole

MOBILISATION. La maison des jeunes (MDJ) de Boischatel, connue sous le nom de La Piole, a besoin de l’appui de sa communauté pour continuer de survivre, s’efforce de marteler la coordonnatrice des lieux, Marie Pelletier.

Impliquée dans le milieu communautaire depuis près de 25 ans, Marie Pelletier dit sentir qu’elle vit dans des conditions d’austérité depuis au moins 22 ans. «On est habitué à faire des petits miracles avec presque rien, explique-t-elle. Mais à un moment donné, on est fatigué.»

Auparavant, la maison des jeunes permettait aux adolescents qui la fréquentaient de créer des projets d’envergure. «Maintenant, on a le pied sur le frein, se désole celle qui œuvre dans le communautaire depuis ses 12 ans. On est rendu obligé de soit refuser le projet des jeunes, soit aller porter des cannettes à l’épicerie. Ça décourage les jeunes qui viennent nous voir.» La nature des projets était diverse, ce pouvait être de petits voyages ou des activités de sensibilisation.

Gabriel Laurence-Brook a participé à certaines de ces activités et a vu l’influence positive que la MDJ lui a apportée. «Ça crée vraiment de belles gangs de jeunes dynamiques, allumés et davantage portés à s’impliquer par la suite, croit-il. Ça, c’est grâce à des gens comme Marie qui portent ces organismes communautaires là à bout de bras et qui se battent à chaque année pour leur financement»

Bien plus qu’un endroit pour relaxer, la maison des jeunes est aussi une place où les adolescents peuvent apprendre à connaître la vie démocratique. «On a un vrai conseil des jeunes avec tous les rôles qui viennent avec et deux de mes adolescents siègent sur le conseil d’administration de l’établissement», assure l’intervenante communautaire. C’est aussi un lieu où les tabous tombent, et où les jeunes peuvent aborder les sujets dont ils ne veulent pas nécessairement parler à la maison ou à l’école.

Année difficile

Les commandites n’ont pas été au rendez-vous cette année pour cet organisme qui existe depuis plus de 16 ans. «Certains partenaires ont aussi été affectés par les mesures budgétaires du gouvernement, rapporte Marie Pelletier. D’autres n’ont pas aimé les actions politiques qu’on a porté pour dénoncer les coupures du gouvernement.» L’intervenante aimerait voir une volonté politique du côté municipal pour soutenir leur mission. «On fait beaucoup de prévention, soutient-elle. Ça permet à la municipalité et au gouvernement de faire des économies.»

Marie Pelletier a passé une annonce dans Le Boischatelois de novembre dernier pour lancer un cri du cœur à sa communauté. «Mes commanditaires m’ont dit qu’ils ont senti un impact, mais ici, on n’a pas vu de différence, affirme-t-elle. J’ai l’impression que les gens ne nous connaissent pas assez.» La jeune femme commence aussi à regarder du côté des subventions privées, mais n’est pas tout à fait à l’aise avec l’idée.

 

Québec Hebdo

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