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Pédagogie par la nature: les bienfaits de l’air frais

ENFANCE. Une nouvelle mentalité scandinave est en train de faire son chemin petit à petit sur la Côte-de-Beaupré, celle des milieux de garde… extérieurs.

Les tout-petits peuvent développer de nouvelles aptitudes en plein air.

(Photo gracieuseté)

L’idée est venue d’une résidente de Saint-Ferréol-les-Neiges, professeure en sciences de la santé à l’Université du Québec en Outaouais, Guylaine Chabot. Celle qui avait déjà réalisé une étude sur le jeu et la surprotection des enfants a connu un nouveau concept de garderie en Norvège lors d’un voyage pour ses recherches: des milieux de garde où les enfants sont amenés à sortir dehors plusieurs fois par semaine, beau temps mauvais temps.

La chercheuse s’est d’abord tournée vers sa municipalité, dont la politique familiale et des aînés est aussi axée sur la nature. On lui a ensuite suggéré d’approcher Ressources familiales Côte-de-Beaupré, qui est devenu l’un des acteurs principaux dans le projet. «Ça répond à notre mission du souci du développement des enfants», indique la directrice générale de Ressources familiales Côte-de-Beaupré, Natacha Battisti. Au départ, l’idée se veut surtout une façon de lutter contre l’embonpoint chez les enfants. En sortant régulièrement à l’extérieur, les tout-petits sont de moins en moins sédentaires et prennent l’habitude d’être plus actifs.

Au-delà de l’aspect santé, c’est toute la prise de conscience de leurs aptitudes physiques qui est stimulé lorsque les enfants se retrouvent plus souvent à l’extérieur. Ils peuvent reconnaître leurs limites physiques, comme en apprenant à se tenir en équilibre sur une roche ballante par exemple. «On constate aussi qu’ils sont plus enclins à reconnaître leurs signes vitaux, comme la faim, la soif ou la fatigue», raconte Mme Battisti. Fini aussi les dodos en après-midi, comme les enfants sont plus actifs, une simple pause au pied d’un arbre suffit pour retrouver son énergie.

Même les parents dont les enfants fréquentent ce type de garderie ont remarqué des bénéfices au retour à la maison. «Eux aussi gagnent en qualité de vie, parce que les enfants se couchent plus tôt et dorment mieux», révèle Mme Battisti. L’enjeu est d’autant plus important qu’on sait que le sommeil aide au bon développement cognitif, rappelle-t-elle.

Certaines valeurs sont aussi transmises à travers ce genre de garderie. «On essaie d’utiliser le milieu, mais aussi de le protéger», explique la directrice. L’approche un peu scoutisme des milieux de garde en nature font que les tout-petits sont plus sensibles à l’écologie et à la protection de la nature.

Tout indiqué pour la Côte-de-Beaupré

Dès que Ressources familiales Côte-de-Beaupré a pris le pouls auprès de certains parents, l’intérêt s’est tout de suite fait sentir. «On se faisait demander une liste d’attente, alors qu’on n’était pas encore rendu là du tout», s’étonne Natacha Battisti. Guylaine Chabot et elle se sont donc constitué un plan d’affaires puis ont approché le Mont-Sainte-Anne, qui a accepté de les accueillir au site du rang Saint-Julien. Le milieu de garde sera petit pour commencer, comme le ministère de la Famille n’a pas ouvert de places pour un nouveau lieu de garde subventionné, d’autant plus que ce projet sort des sentiers battus.

À partir du 18 septembre, six enfants de 3 à 5 ans participeront à la première version de cette garderie. 

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