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Histoire de poires

C’est déjà l’automne qui est à nos portes. La rentrée scolaire, les nouveaux téléromans, les feuilles à ramasser et l’auto-cueillette des pommes. Mais combien d’entre vous ont songé à cueillir des poires ? Et pourtant, on peut le faire ici, sur la Côte-de-Beaupré. J’ai rencontré Dany Hébert de la ferme Comte de Roussy à l’Ange-Gardien pour une petite visite.

Un peu d’histoire

Tout en nous dirigeant vers le verger, M. Hébert me confirme que ce n’est pas lui le Comte de Roussy… mais plutôt son ancêtre, François Hébert, arrivé ici en 1655. La ferme est donc occupée par la famille Hébert depuis 11 générations ! Et ce n’est rien… les voisins de gauche, les Bélanger, en sont à 13 générations. À droite, c’est les petits nouveaux du coin, les Côté, neuf générations seulement… M. Hébert a du feu dans les yeux lorsqu’on aborde le sujet puisqu’il est passionné par l’histoire et la généalogie de sa famille. Il possède de nombreux documents anciens, actes notariés, testaments et autres dont plusieurs sont bien en vue dans le kiosque de vente des produits de la ferme. Malheureusement, la maison ancestrale n’existe plus depuis 1960, tout comme la grange.

Et les poires ?

Une fois arrivés entre les arbres fruitiers, il faut regarder de près pour différencier les poiriers de leurs voisins pommiers. Même avec les fruits qui pendent, on pourrait s’y méprendre. Deux variétés sont présentes dans le verger : la Beauté Flamande, presque rouge et la Meenie. Toutes deux ont été choisies parce qu’elles sont bien adaptées à notre climat. La Meenie, plutôt jaunâtre celle-là, pourrait quasiment être considérée en voie d’extinction au Québec. Il n’en resterait en effet que quelques arbres. Dany en a d’ailleurs fait greffer une trentaine dans une pépinière spécialisée de la Montérégie. Il pourra les mettre en terre au printemps prochain. Ces derniers prendront alors la relève des arbres matures dont les plus vieux datent de 1955.

Les poiriers étant des arbres vigoureux, le plus exigeant dans leur culture est la taille en raison des nombreux gourmands qui poussent vers le haut. De plus, leur bois est plus mou que celui des pommiers. La fertilisation est aussi critique à l’automne. Il faut la bonne dose pour un bon aoûtement, la formation des bourgeons. Par contre, il faudra la moitié moins de pesticide et de fongicide que pour les pommiers. Ça n’est pas un hasard si les gourmands de cette année atteignent presque un mètre puisque, selon le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), la région de la Côte-de-Beaupré est parmi les plus propices de toute la province pour la culture des arbres fruitiers. Parole d’Hébert, jamais une seule fleur de pommier ou de poirier n’a gelé au printemps à la ferme du Comte de Roussy ! Ça n’a pas empêché la grêle de détruire complètement la récolte en 2011. Toutes les poires et les pommes ont alors été perdues.

Mais l’été ayant été clément, la récolte 2012 sera prête au début de septembre et on pourra se procurer des poires au kiosque, ou les cueillir soi-même une semaine plus tard. J’en salive déjà !

Pour plus de détails sur le Comte de Roussy, visitez le www.lecomtederoussy.com

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