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Véronique Alain : une survivante généreuse de son temps

MALADIE. En rémission depuis maintenant près de trois ans, Véronique Alain prendra part le 13 juin au Relais pour la vie de Québec, et ce, en compagnie de sa fidèle équipe depuis trois ans, Les guerrières.

Le Relais pour la vie, c’est l’espoir d’un monde meilleur pour la jeune femme originaire de Charlesbourg. «Quand les gens donnent de l’argent au Relais, cela est directement réinvesti dans la recherche. Étant moi-même une survivante, je peux dire que je vois le progrès. Maintenant, le cancer ce n’est plus synonyme de mort, beaucoup de gens s’en sortent», assure-t-elle.

Pour Véronique Alain, le Relais pour la vie, c’est un évènement heureux, une sorte de célébration pour les survivants. «Ce n’est pas vrai que le Relais pour la vie, c’est un évènement triste. Au contraire, je trouve que c’est une belle façon de démontrer que les gens ne sont pas seuls et qu’il y en a d’autres qui sont dans la même situation. Le tour des survivants, c’est le parfait exemple que le Relais c’est quelque chose de positif, c’est littéralement une grosse dose d’amour du public», explique la résidante de Beauport.

Elle ajoute que c’est une nuit haute en émotions et très épuisante physiquement puisque les participants marchent durant 12h, mais que ce n’est rien à côté de ce que vive les personnes atteintes du cancer : «Le cancer, ça ne dort jamais donc de marcher durant la nuit est quelque chose de significatif pour moi. La souffrance que quelqu’un malade ne cesse pas la nuit et c’est ce qu’on tente de faire comprendre à la population.»

Une épreuve vécue en famille

L’histoire que Véronique est bien spéciale puisque qu’en 2012 elle apprend non seulement qu’elle est atteinte d’une forme très rare de cancer, mais également que son père souffre lui aussi d’un cancer. En effet, la jeune femme a vu sa grossesse se transformer en cauchemar. Le bébé qu’elle croyait porter était dans les faits une masse cancéreuse, le phénomène est appelé môle hydatiforme. Dès lors, les traitements ont commencé. Il aura fallu trois protocoles pour que Véronique soit considérée en rémission.

En aucun cas, la jeune femme n’a baissé les bras. «Je crois que ce qui m’a aidé à passer au travers, c’est mon positivisme. Je voulais continuer ma vie comme si de rien n’était, je ne voulais pas que personne ne me prenne en pitié puisque c’est là qu’on entre dans un cercle vicieux. Je me disais que ce n’était qu’une épreuve dans la vie et qu’il fallait passer par-dessus», confie-t-elle le sourire au visage.

Toujours aussi positive aujourd’hui, elle soutient que la vie lui a fait un cadeau lors de son épreuve. «Je n’étais pas heureuse lorsque j’ai appris que mon père était lui aussi malade, mais je peux dire que j’étais contente de savoir qu’on allait surmonter l’épreuve ensemble. Je peux dire que le plus difficile dans la maladie ce n’est pas nécessairement pour le malade lui-même, mais bien pour son entourage, ma mère a trouvé cela vraiment dur de nous voir comme ça», poursuit la combattante.

Le défi qu’elle tente de relever tous les jours en ce moment, c’est de sa réhabituer à vivre normalement. Le dernier traitement qu’a suivi Véronique l’a poussée à arrêter de travailler, elle qui n’avait pas cessé ses activités régulières depuis le début de sa maladie.

«Je crois que c’est l’étape la plus difficile depuis le début. Perdre ses cheveux, c’est dur pour une femme, mais je crois que c’est moins pire que de se refaire un entourage. Avec le temps, tes amis ne t’invitent plus à certaines activités puisqu’ils croient que tu ne pourras pas venir donc c’est difficile de renverser la roue», illustre Véronique Alain.

Petit à petit, la jeune survivante retrouve sa vie d’avant. Une réhabilitation physique de six mois a été nécessaire, mais aujourd’hui tout va pour le mieux pour elle. Depuis un an déjà, la jeune femme dans la trentaine est gérante du Cochon dingue sur le boulevard René-Lévesque. Cette année, elle a décidé de relever un tout nouveau défi, celui d’être bénévole dans le comité organisateur du Relais pour la vie.

Elle rappelle d’ailleurs que les inscriptions sont toujours ouvertes, et ce, jusqu’à la tenue de l’évènement qui se tiendra le 13 juin prochain au Collège Notre-Dame-de-Foy. La seule restriction est d’amasser au moins 1000$ par équipe. Cette année, le comité organisateur a comme objectif 500 000$, soit 5000$ de plus que l’an dernier.

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