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«À 44 ans, tout s’est arrêté»

Porte-parole bénévole de Partenairesanté et de la Fondation des maladies du cœur, Rachel Labrie, résidente de Limoilou, est une survivante. À 44 ans, sa vie bascule suite à un accident vasculaire cérébral. En cette Journée de la Femme, Rachel raconte son histoire et rappelle que les maladies du cœur ne touchent pas que les hommes.

«J’étais une femme très sportive. Je travaillais à la Commission scolaire des Découveurs comme technicienne en loisirs à l’animation de la vie étudiante. Et à 44 ans, tout s’est arrêté. J’ai eu un accident vasculaire cérébral (AVC). J’ai perdu mon travail, mon logement, car je ne pouvais plus assumer le loyer sans salaire, et mes amis. On s’isole», confie Rachel Labrie avec émotion.

Comme tant d’autres femmes, elle n’a pas porté attention aux signes avant-coureurs qui allaient et venaient. Six mois avant son AVC, qui a touché la partie gauche de son cerveau, Rachel avait remarqué des problèmes d’élocution, de vision et même de coordination. «Je ne prêtais pas attention à tout ceci, je me disais juste que j’étais fatiguée et stressée. Ma voix portait moins. Dès que je buvais un verre de vin, je ne parvenais plus à parler correctement. Tous ces symptômes sont arrivés progressivement», poursuit-elle.

Finalement, elle ira consulter un médecin en décembre 1996. Et le diagnostic est tombé en juin 1997. «Le médecin m’a juste dit : vous avez fait un AVC. Et je suis rentrée chez moi sans savoir ce que c’était vraiment. Et m’éloigner du travail, du stress m’a sauvé la vie, car le stress est une des causes des maladies du cœur», souligne-t-elle.

Pour reprendre le dessus, Rachel Labrie pratique le tai-chi pour se détendre. «Et puis, cela me permet de rencontrer des gens et de me recréer un réseau social.»

En parler davantage

«Aujourd’hui, à presque 60 ans, je suis à l’écoute de mon corps. Je fais de l’activité physique et j’ai une bonne nutrition. J’ai appris à vivre avec mes difficultés d’élocution et mes problèmes à écrire, car je suis restée légèrement paralysée du bras droit»

Depuis quatre ans, Rachel Labrie est porte-parole bénévole de la Fondation des maladies du cœur. «Si on en parlait plus, les personnes et notamment les femmes pourraient mieux comprendre les symptômes. Peut-être que si je m’étais plus écoutée à l’époque, j’aurais pu prévenir cet AVC», confie-t-elle.

La recherche médicale ne cesse de progresser. «De nombreuses études sur le cerveau ont été réalisées. Il faut continuer dans ce sens. Et surtout, il faut continuer à sensibiliser la population», conclut-elle.

La Fondation des maladies du cœur du Canada a lancé la campagne «Le cœur tel qu’elles» afin de sensibiliser les femmes aux risques liés aux maladies du cœur et les AVC. Information au www.lecoeurtelquelles.ca

À lire également : Des conseils pour prévenir les maladies cardiaques

Le Québec Express, membre du Groupe Québec Hebdo

Rachel Labrie a subi un AVC à l’âge de 44 ans. Aujourd’hui, 15 ans plus tard, elle en garde des séquelles et souhaite surtout sensibiliser les femmes aux signes avant-coureurs.

(Photo Isabelle Le Maléfan)

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