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Place au koffucha de la bio ferme des caps

BIO. Utiliser les racines du pissenlit pour en faire un nouveau type de boisson qui s’apparente au kombucha, c’est le pari qu’a fait Dominique Bouchard de la bio ferme des caps en lançant une nouvelle gamme de boisson, le koffucha.

Dominique Bouchard se place en opposition à l’opinion publique répandue. Pour elle, le pissenlit est loin d’être une plante envahissante et non souhaitable, au contraire. «C’est une battante, s’amuse-t-elle. C’est une des premières plantes arrivées au printemps. Elle permet la première miellée des abeilles, en plus d’être comestible.»

Plutôt que détruire cette plante mal aimée à grands coups de pesticide, la cultivatrice va plutôt réaliser l’inverse. Cette année, pour son soixantième anniversaire, elle a décidé de réserver une partie de son champ à sa plante chouchou. Avec tous ces pissenlits, elle lance également une nouvelle ligne de breuvage, le koffucha, fait à base des racines des pissenlits.

Une invention revisitée

«Le mot koffucha existait déjà, assure Mme Bouchard. La recette s’apparente au kombucha, mais on y ajoute du café. Dans mon cas, les racines asséchées du pissenlit prennent la place du café.» Pas question toutefois d’ajouter du café torréfié, ou tout ce qui est cuit, à sa recette: elle préfère utiliser les racines de pissenlits asséchées à basse température pour garder le plus de nutriments possibles.

L’amour que Dominique Bouchard porte pour les pissenlits remonte à son enfance, alors que son père préparait à la maison des salades avec des feuilles de cet herbacé. «On vivait dans un quartier de Montréal avec une forte population italienne, se souvient-elle. Les Italiens utilisaient régulièrement les pissenlits dans leurs recettes. C’est à ce moment-là que je me suis rendu compte qu’il n’y avait pas juste les légumes, à proprement parler, qui étaient comestibles, que d’autres plantes aussi pouvaient se manger.»

La nouvelle gamme de koffucha de Dominique Bouchard se distingue de sa gamme de kombucha, qui compte jusqu’à présent cinq saveurs. «Je sens que la curiosité est là, reste à voir si les clients vont répéter l’expérience.» La cultivatrice travaille depuis décembre à l’élaboration de sa nouvelle recette, qui est fin prête à être distribuée.

Kombu… quoi?

Le kombucha est une boisson fermentée à base de thé sucré. Les producteurs de cette boisson commencent par mélanger ensemble le thé, noir ou vert, l’eau et le sucre, pour ensuite y ajouter une culture symbiotique de levures et de bactéries (CSLB) ou, communément appeler dans le milieu, la mère bactérie. Le tout fermente pendant quelques jours, sans toutefois donner un alcool, car celui-ci va s’évaporer au fur et à mesure. Une fois le tout complété, il ne reste qu’à ajouter les saveurs et à embouteiller. Le tout va avoir un côté effervescent tout à fait naturel, en raison de la fermentation, en plus de fournir une bonne source de probiotiques.

Québec Hebdo

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