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Des jeunes de L’Ange-Gardien militent pour leur skatepark

IMPLICATION. Tannés de se sentir réprimés chaque fois qu’ils sortaient leur planche de skate, une quinzaine de jeunes de L’Ange-Gardien ont décidé de se mobiliser pour demander à leur ville un endroit bien à eux où ils pourraient exercer leur sport sans embarras.

L’histoire débute il y a un an et demi. Avec un seul module dans leur planchodrôme, communément appelé skatepark, et dont l’état laisse à désirer, les jeunes de L’Ange-Gardien n’ont plus d’endroit où aller pratiquer leur nouveau truc de planche à roulettes. «On n’a ni le droit de rouler dans la rue, ni sur les trottoirs», explique Félix Tremblay, l’un des membres du groupe. Au fur et à mesure que les contraintes s’accumulaient, la gronde grandissait chez les adolescents.

Plutôt que de rester les bras croisés, l’un d’entre eux a décidé de faire appel à Martin Pouliot, travailleur de rue sur la Côte-de-Beaupré, pour les aider à trouver une solution. Après quelques rencontres, ils ont relevé leurs manches et sont allés à la rencontre de la directrice des loisirs de la municipalité, Sylvie Dallaire, avec un projet plutôt… ambitieux. «Dans la première version, on avait plusieurs structures sur un même bloc de béton, explique l’un des membres fondateurs, Henrik Gagnon. On avait estimé la valeur à 100 000$.»

Ouverture à la municipalité

La directrice Sylvie Dallaire dit avoir remarqué bien vite le sérieux de la démarche de ce comité, bien que la première version du projet dépassait les capacités de la municipalité. «L’ouverture est là au niveau du conseil, assure-t-elle. Je crois qu’ils ont compris nos demandes et nous, leurs attentes.» Les jeunes ont révisé leur première mouture pour proposer un nouveau plan plus mobile et moins onéreux.

Le comité évalue maintenant à 15 000$ leur projet de skatepark. Pour l’instant, le groupe est à la recherche de soutien financier dans l’espoir de concrétiser le tout pour cet été. «C’est un bon signe quand des bailleurs de fonds viennent te voir pour te dire: « N’oublie pas de me rappeler! »», soutient Martin Pouliot. Le groupe a participé au souper du Club optimiste de la Côte-de-Beaupré, où il a reçu un premier chèque de 600$ en plus de 132$ en don.

Les jeunes se sont aussi présentés à la fête hivernale de L’Ange-Gardien pour faire la promotion de leur projet. Armés de leurs skates de la compagnie EPIC, qui agit comme partenaire d’expertise, ils ont récolté maintes signatures en signe d’appui, dont celle du maire de la municipalité, Pierre Lefrançois. «On sent une bonne drive en ce moment, affirme Martin Pouliot. Il doit y avoir une quarantaine de personnes impliquées en tout dans le projet.» Le groupe a sa propre page Facebook à surveiller pour avoir les dernières nouvelles du projet.

La culture du skate

Si le skate peut avoir été mal compris, c’est parce que trop peu de gens connaissent la culture derrière cette pratique. «Pour nous, c’est une façon de nous désennuyer, de nous dépasser, explique le membre du comité Jeff Breton. On ne peut pas s’en passer, ça fait partie de nos vies.» En plus d’être une activité physique, c’est une façon pour ce groupe de se retrouver et de socialiser, tout en repoussant toujours un peu plus loin leurs limites au fur et à mesure qu’ils acquièrent de nouvelles figures.

Québec Hebdo

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