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Le traineau à chien pour les nuls

HIVER. Partie prenante de la culture nordique depuis des millénaires, le traineau à chien continue d’attirer les curieux venus découvrir les rouages de ce sport encore trop peu connu. Voici quelques aspects de base du comportement canin et du travail de guide.

Pour le propriétaire des Secrets Nordiques au Mont-Sainte-Anne, Bruno Saucier, un travail d’équipe doit s’instaurer entre les chiens et le guide pour avoir une randonnée réussie. «Les chiens doivent avoir la motivation d’avancer, croit-il. On le sent tout de suite dans la troupe s’il y a un conflit entre deux chiens, ou même entre deux guides!» Pour eux, il est primordial d’avoir des chiens amicaux et faciles d’approche, prêts à emmener les visiteurs en randonnée.

La pulsion des chiens pour tirer le traîneau remonte à leur racine primitive, alors qu’ils chassaient leur proie en meute. «Quand on comprend le principe, on a quelques règles qu’il faut appliquer, explique celui qui œuvre dans le domaine depuis 1995. Les chiens se sentent en « compétition » pour être les premiers sur la « proie », c’est intrinsèque. Il ne faut pas que les traineaux se dépassent, pour ne pas créer de chicane entre les chiens.»

Tous les chiens ne peuvent pas non plus occuper la même position dans le traîneau. «Les chiens fonctionnent de façon très hiérarchique, rapporte Bruno Saucier. Les chefs de meutes, dominants, sont à l’avant, tandis que les dominés sont à l’arrière.» Ils n’ont pas non plus la même capacité intellectuelle. «Un chien peut être moins brillant, mais très bien suivre en imitant ses collègues», rapporte le propriétaire.

Le travail derrière le traineau

La règle de base pour le conducteur est simple: dès qu’on embarque sur le traineau, on est en train de conduire. «Même quand on est arrêté, c’est important qu’on garde toujours l’œil ouvert, explique le propriétaire. On ne sait jamais ce qui peut arriver dans les sentiers.» Chez Secrets Nordiques, les visiteurs peuvent eux aussi s’initier au travail de guide de traineau à chien.

Lorsque les visiteurs embarquent derrière le traineau, ils doivent apprendre à toujours garder une tension entre l’attelage des chiens et l’embarcation. «Sinon, ce n’est plus les chiens qui guident le traineau, mais plutôt les traces dans la neige des sentiers qui peuvent le faire dévier», affirme Bruno Saucier. La manœuvre se fait donc toujours entre les chiens, les commandes du guide et le frein du traineau.

Contrairement aux chiens de course, Bruno Saucier voit plutôt le travail de ses amis canins «comme des bûcherons, lance-t-il en riant. Ils se lèvent le matin, ils font leurs petites sorties, parfois jusqu’à trois fois par jour, et en soirée, ils reviennent à la maison manger leur pièce de viande!»

Les principes d’une meute heureuse

Bruno Saucier et son équipe s’efforcent d’appliquer des règles de base avec leur équipe canine pour s’assurer que leurs chiens soient heureux, amicaux et bien élevés, tout en respectant leur comportement canin naturel. En voici quelques-unes: – Chez les chiens, tout est hiérarchique. Si une chicane éclate, les dominants ont raison et les perdants ont tort. Ça peut sembler immoral pour un humain, mais pour un chien, c’est tout à fait normal. – Il faut donner plus de retours positifs que négatifs, et surtout, donner beaucoup d’affection, autant entre les chiens qu’avec les guides. – Les chiens sont en constants processus d’apprentissage. Si on veut adapter le comportement d’un chien (pour qu’il ne grimpe pas sur un humain par exemple), il faut le conditionner à chaque fois qu’il agit et ne pas fermer les yeux.

 

 

Québec Hebdo

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