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Les restaurateurs détestent le retour à l’école

ÉCONOMIE. Tous les étés, les emplois en restauration ont la cote auprès des étudiants. Or, malgré cette main d’œuvre supplémentaire, les employeurs de la Côte-de-Beaupré peinent toujours à combler les heures nécessaires et le retour sur les bancs d’école ne contribue pas à les aider. 

Pour être complète, l’équipe de L’Expérience devrait accueillir au moins deux autres cuisiniers.

(Photo – Deposit Photos)

Pour Daniel Vermette, copropriétaire du restaurant le Montagnais à Sainte-Anne-de-Beaupré, le début des classes a fait mal, surtout pour son équipe de serveurs. Dès le début du mois d’août, certains élèves inscrits à un diplôme d’études professionnelles (DEP) ont demandé à restreindre leurs heures de jour au restaurant pour assister à leurs cours en semaine. Or, selon ses dires, la rentrée scolaire serait trop précoce étant donné que le taux de fréquentation de la clientèle au Montagnais n’a pas encore diminué, malgré la fin de la belle saison.  

«On est encore dans le jus et ça va se poursuivre jusqu’au mois d’octobre! Ça fait longtemps qu’on dit au gouvernement de faire commencer l’école plus tard», se désole celui qui compte au moins une vingtaine d’étudiants dans sa brigade, soit environ la moitié de la totalité du personnel.

Au Marie Beaupré, situé dans la même municipalité, la gérante du restaurant, Sylvie Ferland, soutient que la situation n’est pas aussi alarmante actuellement qu’elle ne l’a été au beau milieu de l’été. En effet, même la contribution des jeunes pour remplir les heures ne suffisait plus, avec les vacances à accorder aux employés et l’achalandage touristique accru par rapport au reste de l’année. Faire les horaires est donc rapidement devenu un casse-tête.

«On a encore un manque c’est sûr, mais ça va bien si l’on compare à cet été. Les jeunes continuent de travailler, principalement les fins de semaine, mais on embarque dans une période creuse, alors on s’en sort», se soulage celle qui affirme qu’il est plus difficile de trouver preneur pour les quarts en cuisine que pour ceux en service. Elle accepte donc d’engager des adolescents à partir de l’âge de 13 ans, avec le consentement de leurs parents.   

Éviter le problème

Au restaurant L’Expérience, le problème est généralisé, alors que la carence de personnel s’étend sur toute l’année. «C’est l’un des restaurants les moins connus sur la Côte, ce qui fait que les quelques candidatures que je reçois ne proviennent pas de gens de Beaupré», déclare Mathieu Roger, un copropriétaire de l’endroit, ouvert depuis seulement trois ans.  

Pour éviter de vivre une problématique semblable à celle que connaissent actuellement leurs concurrents avec le retour à l’école, les quatre propriétaires ont fait le choix de ne pas engager de main-d’œuvre étudiante, eux qui ont toujours des postes temps plein à offrir. D’ailleurs, à L’Expérience, la forte période culmine en été et se prolonge jusqu’au mois d’octobre, les touristes s’arrêtant souvent à Beaupré pour y découvrir les paysages aux couleurs automnales.

«On se débrouille étant donné qu’on est plusieurs propriétaires, mais il y en a tout de même trois sur quatre qui sont sur le plancher environ 60h par semaine, pour combler le manque, révèle M. Roger, qui a dû diminuer les heures d’ouverture du dimanche au mercredi. Notre chiffre d’affaires plafonne, parce qu’on n’a pas assez de personnel pour en accepter davantage.» 

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