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Partie quatre semaines enseigner au Maroc

VOYAGE. Poussée par l’envie d’explorer de nouveaux horizons et d’aider son prochain, Myriam Dubeau est partie, pendant quatre semaines, enseigner le français à des enfants de 4e et 5e année, au Maroc.

Myriam Dubeau en est à sa deuxième année de son baccalauréat en enseignement en adaptation scolaire et sociale. Avant même d’avoir fait le choix de son programme, elle savait qu’elle voulait participer à un voyage à l’étranger. «J’avais le désir de découvrir de nouvelles cultures, a-t-elle raconté. C’était mon premier vrai grand voyage.»

Elle est alors partie pendant quatre semaines participer à un stage qui lui permettait d’apprendre le français à des élèves marocains. «Pour eux, c’est une langue très difficile à apprendre comme ce n’est pas leur langue première, a-t-elle expliqué. Notre soutien comme aide pédagogique était le bienvenu, on était les spécialistes du français.»

Installée dans la ville de Rabat, la jeune étudiante marchait 25 minutes tous les matins pour se rendre à son école. Elle passait sa journée avec les élèves, sauf pour le repas du midi où elle revenait à pied vers chez elle. Les fins de semaine, elle en profitait pour découvrir le pays. «Le vendredi est une journée spéciale là-bas, parce que c’est jour de prière, a-t-elle expliqué. On pouvait partir l’après-midi avec les autres étudiants en stage et passer les weekends à l’extérieur.» Elle est restée une semaine supplémentaire après son stage pour découvrir le désert.

Le choc des cultures

De grandes différences résident entre les deux méthodes d’apprentissage, des différences qui peuvent être déboussolant de prime abord. «Là-bas, c’est vraiment comme dans l’ancien temps ici, a-t-elle confié. Les élèves apprennent la matière par cœur, puis la récitent. Nous, on essaie plus de la faire comprendre aux enfants pour qu’ils sachent de quoi il est question.» La discipline peut aussi rendre confuse une nouvelle enseignante. «Il y a encore la règle sur les doigts et le tirage d’oreille pour les élèves turbulents», a-t-elle révélé.

La jeune femme croit que ses élèves ont apprécié le vent de fraicheur que sa collègue de stage et elle ont apporté à la classe. «Ils étaient très bons et toujours de bonne humeur. Ils nous donnaient beaucoup d’affection, parfois même un peu trop», a-t-elle constaté en riant. Les deux étudiantes ont préparé des activités différentes pour aider les élèves. «Plutôt que de leur faire réciter « La cigale et la fourmi » par cœur, on leur a fait préparer une pièce de théâtre, par exemple. On travaillait beaucoup plus avec le jeu, pour les divertir en apprenant», a-t-elle expliqué.

L’étudiante, de retour depuis le 7 juin, dit être revenue chez elle grandie après cette expérience. «Dans un voyage comme celui-là, on apprend beaucoup sur une nouvelle culture, mais aussi sur nous-mêmes», croit-elle. On est là pour quatre semaines, mais on peut mettre un peu de soleil dans leur vie pendant ce temps-là.»

Québec Hebdo

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