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Le topinambour, ce coriace au goût unique

Guillaume Labbé cultive des pommes de terre et du maïs sur ses terres situées à Saint-François-de-l’Île-d’Orléans. Se cherchant une autre culture en complément, il a jeté son dévolu sur un légume peu commun utilisé par plusieurs grands restaurants: le topinambour.

C’est par essai/erreur que M. Labbé s’est lancé dans la production du topinambour il y a quatre ans. Il consacre aujourd’hui deux acres de terre à cette culture et produit entre 7 000 et 8 000 livres par année. «J’en avais entendu parler et je voulais quelque chose de plus marginal. Si on commence une culture que tout le monde fait, c’est moins intéressant», explique-t-il. Comme la culture du topinambour débute début mai (fin avril si possible) et que la récolte ne se fait qu’à la fin octobre, début novembre, ça ne le retarde pas dans son travail pour ses autres produits.

M. Labbé affirme que le goût du topinambour s’apparente au cœur d’artichaut, bien qu’il ait une saveur unique, précise-t-il. Plusieurs grands restaurants de Québec lui achètent sa marchandise, qui est utilisée notamment pour faire des potages et des purées. Il a fallu travailler fort pour développer ce marché, selon M. Labbé. On retrouve rarement du topinambour dans les épiceries, en partie parce que le public le connaît peu.

Plante coriace

Cette culture demande peu d’attention, explique le résident de Saint-François. Il s’agit d’un produit coriace qui ne gèle pas en hiver, M. Labbé utilisant la «récolte du printemps» pour la replanter par la suite.

Cette plante coriace est envahissante. Il faut donc l’isoler des autres cultures pour ne pas qu’elle prenne leurs places. «Le topinambour repousse toujours. C’est très difficile à tuer», ajoute M. Labbé.

Comme le processus est long, un engrais est utilisé lors du démarrage. Ensuite, M. Labbé affirme ne pratiquement pas y toucher jusqu’à la récolte, qui est le principal défi de ce produit. En sortant le topinambour du sol, beaucoup de terre vient avec, nécessitant un travail de tri assez important. Il a apporté quelques modifications à une de ses machines utilisées pour ramasser les patates afin de récolter ses topinambours. La récolte prend environ cinq jours. Ensuite, on procède au taillage des plantes, qui peuvent atteindre jusqu’à sept pieds de haut.

M. Labbé ne compte pas pour l’instant augmenter sa production, lui qui est satisfait de la quantité récoltée. «Le marché commence à être saturé. […] Mais si le marché s’ouvre, je suis prêt à en faire plus.»

L’Autre Voix, membre du Groupe Québec Hebdo

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