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Parcs éoliens: recours collectif envisagé contre Boralex

Jugeant les désagréments trop importants et les compensations offertes par Boralex insuffisantes, des résidents du rang Saint-Antoine, à Saint-Ferréol-les-Neiges, ont entamé des démarches afin d’intenter un recours collectif contre la compagnie derrière le développement des parcs éoliens de la Seigneurie de Beaupré.

Denis Richard, Gaétan et Lise Blouin sont excédés par les ennuis qu’entraîne la circulation de camions se dirigeant vers le chantier des éoliennes. La poussière que soulèvent les véhicules leur cause particulièrement problème. «Ce n’est pas possible d’être dehors», indique M. Blouin. Il affirme que sa femme et lui ne peuvent pas manger à l’extérieur ou simplement se reposer dans leur cour arrière.

Cette poussière combinée aux bruits des camions les force à fermer les portes et fenêtres en après-midi et en soirée alors qu’ils affirment avoir de la difficulté à dormir en raison du passage de véhicules au petit matin. Le ministère des Transports étudie présentement une demande pour faire passer la limite de vitesse de 50 à 30 km/h.

Ces résidents affirment que des bouchons de circulation se forment, particulièrement lorsque l’arrivée de camions coïncide avec le retour à la maison des travailleurs. Avant d’installer des cônes devant son entrée, plusieurs véhicules se rangeaient dans le stationnement du couple Blouin pour faire place à des camions qui prennent pratiquement toute la largeur du chemin en raison de leur cargaison.

Compensations

Les mesures d’atténuation mises en place, comme l’installation d’un radar électronique et le pavage des accotements du rang Saint-Antoine, n’ont pas amélioré leur situation, explique ces trois citoyens.

Répondant à une recommandation du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement qui proposait d’offrir une compensation à la dizaine de propriétaires établit sur le rang Saint-Antoine entre l’avenue Royale et le chemin de l’Abitibi-Price, Boralex a signé des ententes avec des résidents. Elle a offert 10 000$ par maison et 6 000$ par chalet.

M. Richard et les Blouin ont refusé cette offre. «Ça ne paie même pas le nettoyage», lance M. Blouin, pour qui le montant de 10 000$ qui lui serait donné est dérisoire. Ils dénoncent également la façon dont est attribuée la compensation. «Ils offrent une compensation par résidences sans tenir compte du nombre de personnes qui y habitent, et donc qui sont affectés, ni de l’occupation de ces résidences», mentionne-t-il en précisant que les propriétaires de maisons ou de chalets venant à l’occasion reçoivent le même montant que ceux qui y vivent pratiquement à l’année.

Du côté de Boralex, on estime que les montants offerts sont justes. «Nous évaluons que les compensations sont justes et équitables. Plusieurs citoyens le croient également», affirme Patricia Lemaire, directrice aux affaires publiques et aux communications chez Boralex, en faisant allusion aux personnes ayant accepté le montant. Puisqu’un recours légal est envisagé, Mme Lemaire préfère limiter ses commentaires.

Recours

M. Blouin explique qu’il a rencontré son avocat au sujet d’un recours collectif. Il a déjà rencontré des personnes à ce sujet et doit en rencontrer d’autres prochainement. Ce citoyen de Saint-Ferréol-les-Neiges fera ensuite un rapport à son avocat, qui jugera s’ils vont de l’avant ou on avec le recours.

M. Blouin se dit surpris de la réponse positive des gens en faveur d’une telle démarche. «Il y en a plus que je pensais. Certains regrettent aujourd’hui d’avoir signé l’entente», indique-t-il. Selon l’engagement signé, ceux ayant accepté la compensation doivent renoncer à exercer quelque recours juridique que ce soit à cet égard.

Des résidents de l’avenue Royale, du rang Sainte-Marie et d’autres sections du rang Saint-Antoine seront approchés par M. Blouin, qui affirme qu’ils sont également affectés par les désagréments causés par la circulation se dirigeant à la Seigneurie de Beaupré.

Mme Lemaire indique pour sa part que les canaux de communication restent ouverts et que les personnes en désaccord peuvent toujours les appeler.

L’Autre Voix, membre du Groupe Québec Hebdo

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