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L’option de la propriété intergénérationnelle encore peu répandue

HABITATION. Au Québec, la population vieillissante entraine plusieurs changements dans la façon de prendre en charge nos aînés. Il demeure tout de même rare que des propriétaires envisagent la cohabitation dans une maison intergénérationnelle, comme moyen de favoriser des conditions de vie optimales.

«Le gouvernement du Québec définit ce type de propriété comme un concept d’habitation qui permet à une famille de cohabiter avec ses parents vieillissants. Les occupants s’installent alors dans une maison unifamiliale composée de deux logements indépendants, mais de tailles différentes», précise-t-on chez Multi-Prêts Hypothèques.

L’Agence rappelle que ce n’est que depuis 1998 que les municipalités peuvent octroyer des permis pour la construction de pareilles résidences ou pour la modification de maisons existantes, afin d’y ajouter un logement intergénérationnel. Règle générale, l’appartement secondaire est de superficie moindre, bien qu’il possède sa propre entrée. Toutefois, il est permis d’avoir une seule adresse civique et une seule cuisine pour les deux unités.

Selon le code de construction du Québec, une propriété intergénérationnelle ne diffère pas d’une maison unifamiliale. Cela signifie qu’aucune séparation coupe-feu et aucune norme d’indice de transmission du son ne sont exigées entre les deux logements, bien que recommandées. Cependant, chaque municipalité peut avoir ses propres lois et règlements à ce sujet.

Avantages de ce type de résidence

-Les maisons intergénérationnelles permettent aux ainés de conserver leur autonomie, tout en leur offrant sécurité et réduction de dépenses rattachées à une propriété.

-Le gouvernement du Québec n’a pas encore de programmes spécifiques destinés aux maisons intergénérationnelles, mais il offre des subventions pour l’aide à la construction et à la rénovation, ainsi que des remboursements de taxes dans certaines conditions.

-Une étude menée en 2013 révèle que les propriétés intergénérationnelles se sont transigées, en moyenne, à un prix 15% supérieur à celui des maisons unifamiliales conventionnelles. Si le financement n’est pas plus compliqué, il appert toutefois que le délai de revente est plus long que pour une propriété standard.

Alternative encore mésestimée

Contrairement à ce qu’on aurait pu croire, les maisons intergénérationnelles n’ont pas gagné en popularité autant que l’aurait laissé présager le vieillissement de la population. Néanmoins, ce marché, qui représente 2% des transactions, devrait être appelé à évoluer au cours des prochaines années.

Selon la Société canadienne d’hypothèque et de logement (SCHL) autant que l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ), beaucoup d’autres alternatives s’offrent aux familles. Actuellement, il est possible d’opter pour des formules plus simples ou usuelles, comme le partage d’un duplex, la propriété avec un pavillon indépendant, ou encore l’occupation de deux copropriétés dans un même immeuble.

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