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Le projet d’oléoduc Énergie Est soumis aux autorités environnementales

RESSOURCES. Évalué à 12G$ pour parcourir 4000 kilomètres, le projet Oléoduc Énergie Est entame une étape critique en vue de sa réalisation avec le dépôt d’une demande d’approbation auprès de l’Office national de l’Énergie (ONÉ). En plus de sa demande réglementaire faisant valoir ses avantages économiques et sécuritaires sur 30 000 pages, la direction de TransCanada accepte de se soumettre volontairement au Bureau d’audience publique en environnement (BAPE) du Québec.

Selon le promoteur du projet, la demande détaillée relative à l’oléoduc d’une capacité d’environ 1,1 million de barils par jour (bpj) est le résultat de plus de 18 mois d’études environnementales complètes, de travaux d’ingénierie et de consultations publiques. Il s’agit de ce fait d’une des demandes d’approbation officielle les plus documentées de l’histoire de TransCanada. L’investissement vise à améliorer la sécurité énergétique du pays, tout en créant des milliers d’emplois.

«Depuis la construction de la Canalisation Principale Canadienne, jamais il n’y a eu une telle occasion de relier les vastes ressources énergétiques de l’Ouest aux marchés de l’Est, estime Russ Girling, président et chef de la direction de TransCanada. Ce projet constituera l’accès le plus efficace aux marchés pour la production pétrolière croissante du Canada, assurant ainsi d’obtenir la meilleure valeur pour nos ressources naturelles. Avec le déploiement du projet Énergie Est, les régions de l’Est du Canada n’auront plus à importer la plupart des 700 000 barils de pétrole consommés chaque jour.»

Il appert que le dépôt de la demande du projet Oléoduc Énergie Est s’avère une étape importante d’un long processus réglementaire. Il vise à obtenir les approbations nécessaires pour convertir un gazoduc existant en un oléoduc, construire de nouvelles installations, et exploiter l’oléoduc et les terminaux.

Se voulant rassurant, M. Girling précise que la documentation regroupée dans 70 classeurs livrés à l’ONÉ contient certains détails relatifs aux mesures de planification environnementale, aux méthodes de conception et de construction. Il allègue que le tout garantit une exploitation sécuritaire des installations. Tout comme le fait l’analyse indépendante environnementale et socioéconomique, à laquelle s’ajoutent des discussions menées lors de rencontres avec plus de 7000 citoyens, 5500 propriétaires fonciers et 158 communautés des Premières Nations et Métis de six provinces.

Étude d’impact au BAPE

TransCanada a aussi déposé une étude d’impact environnemental au Ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte aux changements climatiques (MDDELCC) du Québec pour le terminal maritime et les terminaux de stockage proposés à Cacouna. Tel qu’annoncé le 4 mars dernier, TransCanada a accepté de participer volontairement au processus du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) et s’est engagée, dans ce cadre, à répondre aux questions concernant les enjeux environnementaux liés à l’oléoduc et aux autres installations prévues dans le cadre du projet Oléoduc Énergie Est qui sera construit au Québec, sur la base des études environnementales et socio-économiques préparées pour l’ONÉ.

«Notre demande souligne comment Énergie Est sera construit et exploité en toute sécurité et dans le respect de l’environnement, tout en produisant des avantages importants pour tous les Canadiens, ajoute M. Girling. Nous sommes sur le terrain depuis plus de 18 mois pour recueillir des données, mener des études environnementales et établir des liens avec les groupes autochtones et les autres parties prenantes, dans le cadre de l’étape initiale de conception et de planification du projet.»

Détails techniques

Le projet Oléoduc Énergie Est comprend la conversion d’un segment d’environ 3000 kilomètres de la Canalisation Principale Canadienne de TransCanada, qui transporte du gaz naturel et qui transportera éventuellement du pétrole brut, ainsi que la construction d’un nouveau segment d’oléoduc d’environ 1600 kilomètres. L’oléoduc transportera du pétrole brut de l’Alberta et de la Saskatchewan jusqu’aux raffineries situées à Montréal et à Lévis au Québec, et jusqu’au nouveau terminal maritime proposé de Cacouna, au Québec.

L’oléoduc se terminera à Saint-Jean au Nouveau-Brunswick à la raffinerie Irving, qui est la plus importante au Canada et l’une des dix plus grandes raffineries en Amérique du Nord. TransCanada et Irving Oil ont établi une coentreprise pour construire, détenir et exploiter un nouveau terminal maritime en eau profonde.

Sécurité

Outre le développement de plans de mesures d’urgence en collaboration avec les services d’urgence locaux le long du tracé de l’oléoduc, le projet Énergie Est inclut des plans d’inspection et de mise à niveau du gazoduc existant, afin d’assurer sa conversion sécuritaire en tant qu’oléoduc. Il prévoit également l’installation de vannes de sectionnement automatique et de conduits plus épais pour la traversée des principaux cours d’eau.

«Tous nos oléoducs sont sous surveillance continue, 24 heures par jour, sept jours par semaine, par l’entremise d’un système de contrôle à la fine pointe de la technologie, à partir duquel nos opérateurs sont en mesure d’arrêter le flux de pétrole en quelques minutes, en cas de besoin», spécifie la direction de TransCanada, dont le plan de capitalisation s’élève à 38G$.

Pour plus d’information : www.oleoducenergieest.com ou www.neb-one.gc.ca

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