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Une journée dans la vie… d’une chauffeuse d’autobus

PORTRAIT. Linda Lachance travaille pour le Réseau de transport de la Capitale (RTC) depuis maintenant six ans. Elle nous ouvre les portes de son autobus, question de découvrir avec elle ce qui se cache derrière la vie d’une chauffeuse d’autobus.

Avec Linda Lachance, on est loin des horaires de 9 à 17, ce qui lui convient tout à fait, elle qui choisit de remplacer les vacances. «Ma journée peut être séparée en deux, parfois même en trois étapes, explique-t-elle bien installée derrière son volant. Moi, j’adore ça. Je peux retourner à la maison, préparer mon souper ou m’entraîner. Je peux aussi prendre des rendez-vous à ce moment-là, pas obligé de demander une journée de congé.» La chauffeuse dit avoir besoin de se dégourdir les jambes et préfère avoir des horaires changeants.

Cette journée-là, elle partait du garage principal du RTC sur la rue des Rocailles pour 6h14, avant de revenir à l’approche de 9h. Avant son départ, elle doit prendre connaissance des parcours dont elle s’occupe, ramasser la bonne fiche associée à son autobus et partir pour l’heure indiquée. «Un autobus ne fait pas toujours le même parcours, rapporte-t-elle. Il y a toute une gestion derrière tout ça.»

Après sa première étape, elle repartait sur la route seulement à 12h31, à l’arrêt au coin de de la Couronne et Sainte-Hélène, en Basse-Ville de Québec. «Quand on fait une relève [un changement de chauffeur sur la route], on a une navette qui vient nous reconduire, explique-t-elle. C’est toujours au centre-ville de Québec, soit à la Place d’Youville ou soit à la bibliothèque Gabrielle-Roy.» Linda Lachance allait finir sa journée vers les 20h, après deux trous dans son horaire.

La chauffeuse commençait son week-end cette soirée-là, elle qui était en congé le jeudi et le vendredi. «Nos journées de fin de semaine changent constamment, explique-t-elle. Moi ça me convient, mais ce n’est pas tout le monde qui est fait pour ça.» Elle dit apprécier conduire les week-ends, en raison de la tranquillité sur les routes. «Il faut toujours être aux aguets quand on conduit, mais la fin de semaine, c’est plus relax.» Dans une année, tous les chauffeurs du RTC doivent changer quatre fois de signature, ce qui signifie les parcours qui leur sont attitrés.

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Question en rafale

Votre parcours préféré?

«En général, j’aime beaucoup les parcours Express. Les gens qui embarquent font le choix de prendre l’autobus généralement. Ils sont contents qu’on les conduise et il remercie beaucoup. Ça fait un petit velours. Mais tous les parcours me conviennent.»

Que préférez-vous de votre travail?

«J’aime avoir l’impression de rendre véritablement service aux gens, de les aider dans leur déplacement. Souvent, je le sens quand c’est difficile sur le réseau routier ou quand il y a une tempête par exemple. Les remerciements dont je parlais tantôt, ça arrive plus souvent qu’on le pense.»

Un événement insolite?

«Je n’ai jamais vraiment vécu de moments difficiles dans l’autobus avec des passagers. L’incident le plus insolite, c’est quand l’automobiliste à côté de moi… disons qu’il se faisait du bien! (Rires.)»

Où préférez-vous conduire?

«Il n’y a pas un quartier que je préfère en particulier. C’est sûr qu’en banlieue, en général, c’est assez agréable, car le trafic est moins dense, c’est plus capable. C’est un peu contraire à ce que je disais tantôt, parce que dans les parcours Express, on fait beaucoup d’autoroutes.»

Qu’est-ce que ça prend pour être une bonne chauffeuse?

«Je dirais qu’il faut aimer les gens et avoir de l’entregent. C’est important aussi d’être capable de gérer toute sorte de situations, et ce n’importe quand. Il faut être alerte et capable de gérer le stress qui peut venir avec la conduite de poids lourds.»

 

Le RTC en chiffres

591 – Le nombre total d’autobus en janvier 2016

4195 – Le nombre de départ par jour

925 – Le nombre de chauffeurs d’autobus

 

Québec Hebdo

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