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Dossier RTC: Autobus sous surveillance

MIS À JOUR. 15h15 approche et des dizaines d’autobus font la file dans le hangar du Réseau de transport de la Capitale (RTC), prêts pour l’heure de pointe de l’après-midi. Dans une pièce voisine, des contrôleurs ont les yeux rivés sur une multitude de petites flèches en déplacement sur des cartes. Chaque fois qu’un chauffeur met la clé dans le moteur, au Centre Métrobus, c’est tout un système informatique qui s’active.

Sur ses écrans, le contrôleur Sébastien Tremblay est en charge de suivre les Métrobus en déplacement sur le réseau – ceux dans lesquels vous montez chaque jour. Au mur, lui et son équipe jettent un œil aux écrans des caméras de circulation du ministère des Transports: «Quand on a des perturbations sur le réseau, que ce soit des accidents, des bris d’aqueduc ou des incendies, on est capable rapidement de visualiser le secteur», explique-t-il.

Pendant leur quart de travail, les contrôleurs comme lui sont en communication constante avec les chauffeurs sur la route et rajustent les trajets au besoin. Ils communiqueront aussi de façon étroite avec les services d’urgence, comme le Service de police de la Ville de Québec: «On est leurs yeux», résume Sébastien Tremblay. La vigilance des contrôleurs permet d’ailleurs de retrouver chaque année des personnes recherchées sur le territoire de Québec: «On a pas loin de 500 chauffeurs en même temps, puis on est partout!», illustre le chef de l’exploitation, Daniel Lefrançois.

Nomad et temps réel

Savoir où sont les autobus en temps réel a des avantages aussi bien pour les utilisateurs qui profitent du système de géolocalisation Nomade sur le terrain, que pour le personnel dans les centres Métrobus et Lebougneuf, témoignent les coordonnateurs du RTC. «On joue toujours un ou deux coups en avance sur l’échiquier», résume le coordonnateur du bureau de contrôle, Stéphane Bourassa – «ce qui est vraiment différent d’avant», note Daniel Lefrançois. «Avant, le contrôleur ne savait pas où se trouvaient les autobus, puis le seul moment où le contrôleur réagissait, c’est quand il se faisait appeler par le chauffeur.»

Dans le hangar mécanique du parc industriel Armand-Viau, les logiciels permettent ainsi de savoir si un autobus est prêt à partir, s’il a subi ou non sa vérification quotidienne ou s’il est en réparation, détaille le chef à la maintenance des véhicules, Michel Chassé. C’est en tenant compte de ce statut qu’un véhicule pourra être attribué à un chauffeur et à un trajet chaque jour, «parce qu’un autobus n’est pas attitré à un parcours spécifique!», souligne M. Chassé.

Avant de prendre le volant, les chauffeurs auront pu prendre connaissance des détours qui touchent leur itinéraire sur une carte numérique, poursuit Daniel Lefrançois, et une fois sur la route, tout retard ou avance sur le trajet apparaîtra sur les écrans des contrôleurs qui pourront s’assurer que le service soit toujours à l’heure.

Le Centre Métrobus a ouvert ses portes en 2010 dans le parc industriel Armand-Viau, aux limites des quartiers Les Saules et Neufchâtel.

Implanté depuis novembre 2014, le système de géolocalisation Nomade est quant à lui présent dans tous les autobus et demeure en rodage jusqu’en 2017. Le 7 avril dernier, le RTC le rendait accessible à la population en dévoilant entre autre une nouvelle application qui permet de suivre le parcours des autobus.

La suite de notre dossier: Une journée dans la vie… d’une chauffeuse d’autobus

Québec Hebdo

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