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Les Saint-Titois retroussent leurs manches

BÉNÉVOLE. La municipalité de Saint-Tite-des-Caps est celle dont l’indice de développement économique est le plus bas, mais ça n’empêche pas ses citoyens de se mobiliser pour trouver des solutions afin de stimuler l’économie.

Le maire de Saint-Tite-des-Caps, Majella Pichette, a lancé l’initiative au printemps dernier. «On a voulu former un comité bénévole de développement économique, explique M. Pichette. On a besoin de se prendre en main.» Une vingtaine de personnes avaient participé à la première réunion. «Ils m’ont donné de l’ouvrage pour tout l’été», s’amuse le maire.

Plusieurs réalisations découlent de cette rencontre citoyenne. L’enseigne de la municipalité a été refaite pour lui redonner son éclat de jeunesse. Le comité a aussi permis de localiser des endroits intéressants pour une future halte routière. «On a plusieurs idées qui ont commencé ou qui ont été mises en place, rapporte M. Pichette. La prochaine étape, c’est de trouver une personne qui s’implique pour ça.»

C’est que Majella Pichette, en plus de ses responsabilités de maire, a aussi porté ses projets à bout de bras. «Ç’a été trop, avoue-t-il. J’ai été débordé tout l’automne.» Maintenant que le calme est revenu, une prochaine réunion du même genre est prévue pour le mois de février. «On prévoit une trentaine de participants», rapporte-t-il.

S’impliquer pour sa communauté

Propriétaire du dépanneur des caps et native de la municipalité, Nathalie Duclos a embarqué dans le projet du maire. «Comme je suis en affaires, je rencontre beaucoup de gens, affirme Mme Duclos. Ça me permet de baigner dans la communauté.» Elle dit ne jamais s’être impliquée aussi sérieusement dans la communauté. «C’est très important, croit-elle. C’est certain que je vais participer à nouveau aux réunions.»

Une de ses fiertés est le changement d’affichage à l’entrée de la ville. «C’est là que les gens nous remarquent, estime celle qui s’implique aussi dans le comité de loisirs de la ville. Il y avait des subventions disponibles.»

Pour Majella Pichette, la ville doit prendre en charge son développement économique. «On est la municipalité la plus pauvre de la Côte-de-Beaupré, rappelle-t-il. On doit être des leaders là-dedans et aller de l’avant avec nos idées.» Plusieurs projets sont en branle pour le maire afin de dynamiser la ville, comme la mise en place d’un futur parc industriel, le développement de l’offre des loisirs et l’ouverture dès février d’une nouvelle cuisine collective.

La situation économique, qu’en est-il?

La municipalité de Saint-Tite-des-Caps se trouvent face à de nombreux défis, mais aussi plusieurs avantages, explique le directeur général de Développement Côte-de-Beaupré, Bernard Paré. «On est devant une société où la population est vieillissante, l’âge médian est de 46 ans, rapporte-t-il. Le taux de scolarité est le plus bas de la Côte-de-Beaupré et le chômage, bien qu’il ne soit pas catastrophique, était de 6,8% en 2011.» Mais tout n’est pas noir à Saint-Tite-des-Caps, au contraire, comme l’explique Bernard Paré. «On a un potentiel intéressant, entre autres avec l’accès à la propriété qui est plus facile, affirme-t-il. Il y a place au développement, autant résidentiel qu’industriel. De plus, on a une population mobilisée et de belles industries installées dans le secteur.»

Québec Hebdo

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