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Restauration de la Grande Ferme: de surprise en surprise

PATRIMOINE. Le Centre d’initiation au patrimoine – La Grande Ferme a vécu une véritable cure de jeunesse au cours des derniers mois, un exercice qui a mené à la découverte de trésors patrimoniaux cachés et insoupçonnés.

En février 2015, la Grande Ferme a reçu une importante subvention de plus de 1,6M$ de la part du ministère de la Culture et des Communications, permettant d’entreprendre un vaste chantier de restauration. La maison datant de 1866 recélait quelques surprises tout à fait inattendues que les employés, foreurs, architectes et archéologues ont découvertes au fil de l’avancement des travaux.

Dès l’arrivée sur le site, on remarque la disparition de l’ancien rose des poutres de la galerie et des cadres de porte qui laissent place à un gris bleu sombre, une couleur qu’on a déjà retrouvée sur la demeure. «À l’époque, on choisissait de la peinture très foncée parce que l’entretien était plus simple, raconte l’agente culturelle de la Grande Ferme, Gabrielle Leclerc. C’était plus facile à nettoyer quand on rentrait avec nos mains sales du travail.» On y a mené une étude sur toutes les différentes couleurs dont la maison a déjà été peinte pour faire le choix des nouvelles couleurs.

Au moment de devoir faire leurs travaux de câblage, les techniciens dépêchés sur place ont eu toute une surprise en tombant sur d’anciens murs de maçonnerie. «Personne n’était au courant qu’ils étaient là! s’exclame Gabrielle. Notre théorie, c’est qu’il s’agit d’un bâtiment qui date d’avant la construction de la Grande Ferme et qui a été démoli.» Les employés du centre espèrent avoir un jour le financement nécessaire pour réaliser des travaux d’archéologie à cet endroit.

Quand les murs parlent

Les secrets des lieux se cachent aussi derrière les murs de la maison qui célèbre ses 150 ans. Par exemple, en retirant la pharmacie de la salle de bain du rez-de-chaussée, on a découvert une ancienne montée d’escalier qu’on s’est empressé de rendre bien visible et encadrée. Le même scénario s’est répété dans la salle d’exposition où derrière le mur de gypse se cachait le mur d’origine de la maison qu’on avait peint jadis… turquoise!

Le directeur de la corporation, Pierre Gaudin, avait depuis longtemps mentionné l’idée qu’au sous-sol se cachait un ancien four à pain, bien que personne ne l’ait jamais vu. Gabrielle Leclerc et lui ont profité des travaux pour demander qu’on retire le mur qui recouvrait le supposé four. Comme prévu, il était bel et bien là, mais ce que les employés ignoraient, c’est que celui-ci date d’avant la construction de la maison, une autre surprise inexplicable pour les lieux.

Dans un souci de respect de l’environnement, toute l’installation septique a été revue à neuf. Fait cocasse: on a dû creuser l’équivalent d’une piscine municipale dans la cour avant de la maison pour y installer le nécessaire. «On est entouré par la Réserve nationale de faune du cap Tourmente, rappelle Gabrielle Leclerc. C’est important pour nous d’avoir une bonne cohabitation avec nos voisins.»

Une porte ouverte se tiendra les 24 et 25 septembre prochains lors de la fête des récoltes de la Grande Ferme. Ce sera l’occasion de redécouvrir la demeure patrimoniale en plus de rencontrer les architectes qui se cachent derrière ces importants travaux de restauration.

Québec Hebdo

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