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Pas d’agrandissement pour Boralex

Le projet SBx, dans la Seigneurie de Beaupré n’aura pas lieu après que le Massachusetts ait choisi l’hydroélectricité d’Hydro-Québec plutôt que l’énergie éolienne.

«La poursuite du développement de la phase 4 pourrait répondre à d’éventuels appels d’offres venant d’autres états du Nord-Est américain», affirme M. Jaimes.

Photo gracieuseté – Boralex

Le schéma de la phase 4, proposé par Boralex et Énergir, représentait la construction de 65 à 85 nouvelles éoliennes visant l’exportation de 300 MW d’énergie verte vers les États-Unis. Boralex et Énergir, partenaires du projet, avaient travaillé avec Hydro-Québec pour la préparation de certaines soumissions.

«Hydro-Québec était un fournisseur de services. Il offrait de l’équilibrage fiable et stable  avec l’hydroélectricité et permettait de transporter l’énergie jusqu’à la frontière américaine», précise le conseiller principal du Développement et énergie renouvelable chez Énergir, Jean-François Jaimes.

Selon de directeur au Développement et acquisition chez Boralex, Rafael Bourrellis, il y a une demande dans le nord-est des États-Unis et croit que ce n’est que partie remise.

«C’est certain que c’est une déception, mais on pense que c’est la première d’une série d’opportunités.»

Plus d’une trentaine d’employés assurent le bon fonctionnement des phases 1 à 3 de la Seigneurie de Beaupré. Le directeur de Boralex assure que les emplois liés au projet SBx ne seront pas touchés. Aucune embauche n’avait d’ailleurs été faite en prévision du possible contrat.

Il n’y a pas de nouveau chantier prévu en 2018 sur la Côte-de-Beaupré, Boralex continuera de développer le site en attendant une nouvelle opportunité, mais au ralenti.

«On continuera à mesurer le vent pour améliorer nos connaissances et nous poursuivrons le dialogue avec les communautés. On garde le site vivant», assure M. Bourrellis.

Plusieurs plans et développements techniques ont été faits depuis juillet 2017. Les responsables précisent que tout n’est pas perdu.

«La poursuite du développement de la phase 4 pourrait répondre à d’éventuels appels d’offres venant d’autres états du Nord-Est américain», affirme M. Jaimes.

M. Bourrellis ajoute qu’ils doivent adapter le projet à chaque opportunité, comme la superficie ou la technologie utilisée. Le directeur assure qu’il y a une demande pour l’énergie éolienne au sud de la frontière et que d’autres projets seront annoncés pour la Côte-de-Beaupré. Pour le moment, rien n’est encore envisagé en 2018.

«La Seigneurie de Beaupré présente des caractéristiques exceptionnelles, comme la proximité des lignes de transmission et l’espace de développement disponible. Il est assuré que nous privilégierons ce site pour les futures opportunités»

En ce qui concerne le recours collectif par des citoyens de Saint-Ferréol-les-Neiges, les dirigeants ne peuvent commenter le déroulement, car la situation est devant les tribunaux. De plus, ce recours concerne des événements survenus durant les trois premières phases.

En quatre ans d’activité, les parcs éoliens de la Seigneurie de Beaupré occupent près de 10% des 1 600 km2 de cette propriété du Séminaire de Québec. La production actuelle est de 364 MW à l’heure.

Pas de nouvelles éoliennes prévues en 2018.

Photo gracieuseté – Boralex

L’énergie éolienne serait l’option la moins coûteuse au Canada

-En décembre 2017, un appel d’offres en Alberta a mené au plus bas prix jamais payé: 37$/MWh;

-Une étude américaine, publiée par l’Association canadienne de l’énergie éolienne (CanWEA), révèle que le coût de l’énergie verte a chuté de 67% entre 2009 et 2017;

-En 2017, 10 nouveaux projets éoliens combleront les besoins de 90 000 foyers en Nouvelle-Écosse, en Ontario et en Colombie-Britannique;

-En 2017, les projets ont totalisé 340 MW de nouvelle puissance, représentant près de 800M$ en investissement et créé plus de 3 500 emplois pour leur construction, leur opération et entretien;

-À la fin 2017, le Canada comptait 12 239 MW de puissance éolienne, assez pour répondre à 6% de la demande en électricité au pays;

-En 2018, la CanWEA prévoit la mise en service de 600 MW supplémentaires en énergie éolienne.

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