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Une vidange de résidus qui dérange

Le 22 mars, des citoyens de Sainte-Anne-de-Beaupré ont communiqué avec le journal L’Autre Voix concernant un déversement de matières nauséabondes près d’un parc. Nous avons effectué les vérifications.

Un des deux amoncellements de matières contaminés, derrière le Centre des Loisirs de Sainte-Anne-de-Beaupré.

Photo TC Media – Geoffré Samson

Le 21 février, un bris de tuyau d’égout est survenu à la hauteur du 10 716 boulevard Sainte-Anne, à Sainte-Anne-de-Beaupré. Cette situation a nécessité des travaux d’urgence par la municipalité qui a eu besoin de creuser un trou d’une profondeur de 25 pieds. Selon le directeur général, Frédéric Drolet-Gervais, une centaine de tonnes de résidus sanitaires, de glaise, de terre et de gravier a été retirée et pompée sur les lieux du bris.

Deux piles de ces résidus, dont des matières fécales, ont été placées derrière le Centre des Loisirs. Ces amoncellements ne sont pas protégés par une clôture et une forte odeur s’en dégage. De plus, lors des travaux, une pompe de déversement a dirigé environ 255 mètres cubes d’égout vers le fleuve.

Une première vérification auprès du Ministère du Développement durable, de l’Environnement, et de la Lutte contre les changements climatiques a démontré qu’il n’avait pas été avisé de la situation. La Ville de Sainte-Anne-de-Beaupré a par la suite démontré qu’elle avait bien rempli un avis, le jour de l’incident, mais ne s’était jamais rendue.

Frédéric Drolet-Gervais et le maire, Jacques Bouchard, ont collaboré avec le journaliste de L’Autre Voix dans ce dossier. Ils ont répondu à toutes les questions avec transparence. Ils ont expliqué que leur choix d’entreposage devait être pris rapidement, compte tenu de l’urgence de la situation et que c’était le seul site disponible.

Une pancarte indiquant les matières acceptées sur le site.

Photo TC Media – Geoffré Samson

Au moment d’écrire ces lignes, la Ville était encore en attente des résultats d’analyse des matières contaminées. Ils désirent savoir si elles contiennent de l’hydrocarbure, ce qui déterminera vers quel site d’enfouissement ces résidus seront transportés.

«Le sol est gelé et il n’y aurait pas de problèmes de contamination», ajoute M. Drolet-Gervais. 

Les vacuums

Pendant la saison estivale, des camions-citernes (type vacuum) vident les égouts pluviaux. Certains sont vidés derrière le Centre des Loisirs de Sainte-Anne-de-Beaupré et sont ensuite envoyés vers un terrain de la côte Sainte-Anne. Après une vérification auprès de la Commission de Protection du Territoire Agricole du Québec (CPTAQ), L’Autre Voix a constaté que ni le propriétaire du lot 3815898, ni la Ville de Sainte-Anne-de-Beaupré n’étaient autorisés à vider sur ce terrain.

Le maire dit qu’il fera le nécessaire pour être conforme à la règlementation et qu’aucun  camion-citerne ne devrait se vider d’ici l’approbation.

Une demande d’autorisation doit être effectuée par le propriétaire et le traitement peut prendre de 4 à 6 mois avant que la CPTAQ donne sa décision, entre les mois de juillet et septembre.

Photo TC Media – Geoffré Samson

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