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Les noix nordiques du Cap-Tourmente

La Côte-de-Beaupré est riche en produits forestiers, dont sa grande variété de champignons. Mais, il y a plus! Un secteur de la municipalité de Saint-Joachim peut maintenant être reconnu pour sa production de noix.

De la forêt à la table

Photo TC Media – Geoffré Samson

François-Xavier Fauck est originaire de Grenoble, en France. Gestionnaire de l’entreprise Chapeau les bois!, il commercialise les champignons de nos forêts québécoises depuis plus de sept ans et a plus de 15 ans d’expérience dans le domaine. Dans les derniers mois, il s’est associé à Michel Aumont, un chiropraticien qui a décidé de faire «craquer» autre chose que les membres de ses patients et se concentrer sur les noix.

Un s’occupe des champignons, l’autre se lance dans la culture des noix nordiques.

Depuis septembre, M. Aumont est propriétaire de Les Amandes du Québec. Il a décidé de faire évoluer sa compagnie, Michel Aumont veut avoir une plantation de noisetiers.

Des discussions sont en cours avec des propriétaires d’un terrain du Cap-Tourmente, pour une éventuelle culture. Une terre avec de nombreux arbres à noix, dont des dizaines de noyer noir matures âgés de 35 ans.

«C’est un avantage pour la production puisque ça prend 15 ans avant de savoir si l’arbre produit des noix.»

Le noyer noir est considéré comme un arbre noble d’Amérique du Nord pouvant atteindre 30 mètres et pousse en abondance le long du littoral du Saint-Laurent. Il est utilisé pour la fabrique de meubles et de boiseries de luxe. La coquille de la noix est très dure et peut servir dans la fabrication de papier sablé.

En 2017, plus de 2000 livres de noix ont été cueillies sur cette terre, ce qui équivaut à 300 livres prêtes à être consommées. Parmi toutes les noix, celle du noyer noir est l’une des plus aromatiques. Dégustée fraiche, la noisette en forme de cœur a un goût semblable à celui d’un fromage bleu.

En plus d’une noiseraie, les entrepreneurs y planteront deux espèces de truffes en y greffant une champignonnière. Il y a plusieurs variétés de champignons sur la Côte. Grâce à ses forêts mixtes boréales, on y retrouve des Chanterelles, des Bolets et des Trompettes de mort, une espèce rarissime que l’on a aussi sur l’île d’Orléans. Selon les producteurs, le Québec pourrait fournir le pays entier en champignons et la truffe serait une première dans la région. 

«La truffe vit en symbiose avec les noisetiers, mais les premières pousses se verront seulement dans cinq à sept ans», explique François Fauck.

Entreprise grandissante, ils emploient une soixantaine de personnes.

«Tous nos employés ont une certification en cueillette de produits forestiers non ligneux», souligne M. Fauck.

En effet, cette formation est offerte dans quelques cégeps du Québec, mais pas encore dans la Capitale-Nationale.

En conclusion, les entrepreneurs souhaitent valoriser et mettre en valeur leurs produits dans les grands restaurants de la province. Quelques chefs y ont déjà adhéré.

Une grande variété de noix Nordiques sont disponibles sur la Côte-de-Beaupré.

Photo TC Media – Geoffré Samson

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