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Un ex-pilote de brousse apaise ses remords

Le 7 avril dernier, il a été possible de visionner, à Radio-Canada, les retrouvailles entre Michel L’Heureux, un ancien pilote de brousse de Saint-Ferréol-les-Neiges et le passager d’un hydravion qu’il pilotait et qui s’est renversé dans le lac Ha! Ha!, au Saguenay-Lac-Saint-Jean, il y a 40 ans. Rongé par la culpabilité, M. L’Heureux voulait demander pardon à celui dont il avait la responsabilité ce jour-là.

Michel L’Heureux, ex-pilote de brousse, en compagnie de son passager, Pierre Landry

Photo gracieuseté – ICI Radio-Canada

Le 20 juillet 1976, Michel L’Heureux et son passager effectuaient un survol du parc des Laurentides pour la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU), afin de détecter de potentiels feux de forêt. Son passager, Pierre Landry, vivait son baptême de l’air.

Le pilotage de brousse comporte ses particularités et ses risques. Les pilotes n’ont qu’une boussole et un altimètre, sans contact avec des tours de contrôle. «C’est du vol à vue», explique M. L’Heureux, dans l’émission.

«Tu n’as pas beaucoup de temps pour amerrir ou décider d’aller sur un autre lac. J’ai pris la mauvaise décision, d’où ma culpabilité.  On s’est retrouvés à essayer de contrôler l’appareil sur les vagues pendant une heure, mais on a été renversés par un tourbillon. On s’est retrouvé au fond de l’eau», se rappelle le pilote qui a terminé son contrat quelques mois plus tard et mis fin à sa jeune carrière, à l’âge de 26 ans.

Avec les années, la culpabilité a commencé à le ronger. «Non seulement je voulais m’excuser à mon passager pour le traumatisme que je lui avais possiblement causé, mais je voulais aussi le remercier de m’avoir sauvé la vie. S’il ne m’avait pas poussé dans la fenêtre, je me noyais, et lui aussi», exprime M. L’Heureux.

Grâce aux recherches de Marina Orsini et de l’équipe de Deuxième chance, il a pu rencontrer M. Landry, qui, finalement, s’en est très bien sorti après cet accident d’hydravion. Même qu’à ses yeux, c’est à Michel L’Heureux qu’il doit la vie. Pour le tournage, le pilote a pu retourner au lac Ha! Ha!, et même remonter à bord d’un engin volant pour la première fois en 40 ans. 

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