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Les propriétaires d’animaux devront user de patience

Après plusieurs années d’efforts à combler le manque de personnel dans le domaine de la santé animale, la Clinique vétérinaire Côte-de-Beaupré inc. se voit forcée de réduire ses heures d’ouverture pour une période indéterminée. 

Annie Gosselin établit : «On commence par le mois d’août, on va réévaluer en septembre, mais à travers ça on avait des vacances à accorder, donc c’est certain que ça réduit encore plus le temps de vétérinaire disponible.»

Capture d’écran Google Maps

Dès le début du mois d’août, cette décision, issue d’une discussion à l’interne, a été prise dans le but premier d’éviter l’épuisement des employés, techniciens et vétérinaires. Si l’on prend en compte le temps de travail hors consultation, les semaines moyennes des employés avoisinent les 45 heures.

«On voit que la fatigue commence à se faire sentir, car bien que les portes ferment à 20h, ce n’est pas rare qu’on parte deux heures plus tard pour compléter certains dossiers», précise la gérante de l’établissement, Annie Gosselin.

Un problème multifactoriel

De Boischatel à La Malbaie, des gens ont fait ouvrir des dossiers médicaux pour leurs animaux à la clinique située sur le boulevard Sainte-Anne, à Château-Richer. Force est de constater que cette clientèle est en éternelle croissance et que le territoire à desservir est vite devenu trop important pour le personnel qui y travaille. D’ailleurs, en 10 ans, le nombre de vétérinaires a dû passer de un à quatre, tandis que l’effectif de techniciens a grimpé à onze, alors qu’il n’y en avait qu’un, afin de répondre adéquatement à la demande.

«À l’heure actuelle, je me dois de refuser des clients qui n’ont pas déjà de dossier ici, en clinique, et de les référer ailleurs», soupire Mme Gosselin. 

Les cliniques les plus proches qui se trouvent à l’ouest, à Beauport, ou encore à l’est, à Baie-Saint-Paul vivent elles aussi la même situation de manque. Dans de tels cas, c’est l’hôpital vétérinaire Daubigny, ouvert en tout temps, qui reçoit les urgences de toutes les cliniques à Québec. Or, étant une clinique réseau, la clinique de la Côte-de-Beaupré se doit également de fournir des vétérinaires afin de soulager l’hôpital.

Pour elle, la récente féminisation des métiers en santé animale n’a pas aidé à faire augmenter le nombre d’employés, car on procède au retrait préventif immédiat d’une femme dès qu’une grossesse se déclare.

Plus d’écoles dans la région

Mme Gosselin déplore surtout le manque de ressources éducatives dans la région de Québec. Les institutions qui offrent la technique en santé animale se situent entre autres à La Pocatière, à Sherbrooke, à Saint-Félicien et dans la région de Montréal.

Ainsi, les difficultés de recrutement dans la Vieille-Capitale se font sentir davantage dans le domaine, étant donné qu’aucun finissant n’y termine ses études.

«Mon annonce est affichée toute l’année et je ne reçois pratiquement aucune candidature, parce que les gens en concluent que la Côte-de-Beaupré c’est trop loin de la ville», termine celle qui fait également affaire avec l’agence de placement VetRéseau, pour combler le calendrier.  

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