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Les recherches sont ardues pour dénicher un acheteur

IMMOBILIER. À moins d’une vente, le Cyclorama de Jérusalem, situé aux abords de la Basilique Sainte-Anne-de-Beaupré, fermera officiellement ses portes au public à la fin de la saison touristique, le 31 octobre.

La réalisation de la toile longue de 110 mètres et haute de 14 mètres a été complétée en 1882, quatre ans après avoir été entamée.

(Photo gracieuseté – Groupe Martin Dostie)

Le Cyclorama appartient à la famille Blouin, qui en a confié la gestion à une entreprise privée. Toutefois, faute de relève familiale et de ressources financières suffisantes pour développer le potentiel du bâtiment, les Blouin ont pris la décision de le vendre, il y a cinq ans, bien que sa présence sur le marché ne soit officielle que depuis l’été 2017.

 

Aux dires de Martin Dostie, courtier immobilier responsable de la vente, le bâtiment historique qui abrite le plus grand panorama peint d’Amérique n’était plus assez rentable. Vu leur âge, les propriétaires ont pris la décision de s’en départir pour vivre une retraite paisible. Rappelons que le coût d’entrée pour la visite avoisine les 10$ par personne, montant insuffisant pour préserver l’intégralité de la toile, qui requiert une attention particulière.

 

«Le Cyclorama est demeuré old school, alors les gens ne reviennent pas pour le plaisir de le voir, parce qu’il n’a pas changé. On cherche donc un acquéreur qui a les reins assez solides pour l’acheter et réinjecter des sommes pour le préserver», ajoute M. Dostie, tout en précisant que l’acheteur pourra jouir de réductions fiscales pour la restauration, de la part du gouvernement qui est en processus de classer l’œuvre et la rotonde comme bien patrimonial.  

 

Un statut contraignant 

La famille Blouin avait mené des démarches auprès du gouvernement afin d’obtenir des subventions pour préserver la toile, demande qu’on leur avait par ailleurs refusée. Après l’annonce de leur retraite et de la fermeture potentielle du Cyclorama, Québec a entrepris le processus de classement de l’édifice et de la toile panoramique comme bien patrimonial.

 

La vente du Cyclorama devrait ainsi se conclure avec l’autorisation du ministère de la Culture et l’exploitation du lieu historique devrait donc se faire sur son emplacement actuel. 

 

Si le maire de Sainte-Anne-de-Beaupré semble satisfait de la décision du ministère de la Culture d’assujettir le Cyclorama à la Loi sur le patrimoine, il constate tout de même que cette décision est venue freiner les ardeurs des potentiels acheteurs internationaux.

 

«Le Cyclorama est en vente à l’international, mais il faut être réaliste, c’est plus tranquille que ça aurait pu l’être, car il ne peut pas être déplacé, précise le courtier immobilier chez Sotheby’s International. Je ne dis pas que le marché ne va pas bien au Québec, mais il aurait pu être meilleur ailleurs, comme au Texas.»

 

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