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François Dubeau, artisan d’une mission de paix en Haïti

Il y a des défis que l’on se promet de réaliser un jour ou l’autre. C’est le cas du sergent François Nadeau du poste de la Municipalité régionale de comté de la Côte-de-Beaupré qui, dès son entrée dans la Sûreté du Québec (SQ), en 1996, s’était dit qu’il participerait à une mission de paix de l’Organisation des nations unies (ONU). Douze ans plus tard, il peut dire mission accomplie!

Le résident de Boischatel est parti le 22 janvier 2008 en compagnie de 18 autres policiers de la SQ, de la Gendarmerie royale du Canada et de la Police provinciale de l’Ontario en direction d’Haïti pour un séjour de neuf mois.
«C’est un défi personnel que je me suis fixé. J’en ressors grandi car j’ai appris à m’ouvrir sur les autres cultures en travaillant avec des policiers provenant de 12 pays différents», a confié le conjoint d’Audrey Martel et le papa du jeune Jacob, 7 ans.

La mission de paix, appelée MINUSTAH, est composée de forces vraiment cosmopolites puisque ses collègues provenaient notamment de Russie, de Turquie, du Sénégal, d’Égypte, d’Espagne, du Chili, du Népal, du Sénégal et de Guinée.

Appui à la garde côtière

Là-bas, son aventure se comparait à une mini-carrière et évoluant de jour en jour.
«Après avoir suivi une formation de base, j’ai été nommé responsable de la police nationale haïtienne au port de Cap-Haïtien (au nord du pays) avec comme objectif d’appuyer la garde côtière et d’assurer la sécurité du port tout en supervisant la police locale dans ses tâches quotidiennes», a précisé M. Nadeau.

Ce qui a frappé le sergent boischatelois à son arrivée au pays du président René Préval, c’est l’extrême pauvreté qui sévit.
«Les améliorations s’effectuent très lentement là-bas. Si mon expertise comme policier a pu contribuer à améliorer les conditions de vie des Haïtiens, ce sera ça d’acquis», a soutenu le policier de 36 ans.

Collaborer avec les Américains

Son séjour sous les chauds rayons du soleil l’a amené à travailler en étroite collaboration avec la US Coast Guard pour sécuriser le port de Cap-Haïtien et à participer à des opérations de rapatriement de réfugiés. Il a notamment été l’instigateur d’une perquisition de plus de 1 million $ en véhicules volés dont plusieurs provenaient des États-Unis et du Québec.

Durant sa mission de paix de l’ONU, il devait être disponible 24 heures par jour, sept jours par semaine. Le fait d’être parti neuf mois de sa Côte-de-Beaupré natale aurait pu paraître une éternité loin de sa petite famille. Une chance qu’à tous les 40 jours environ, il venait faire une petite saucette à Boischatel pour renouer avec les siens.

Le sergent Dubeau a terminé sa mission comme chef des opérations des policiers internationaux à Cap-Haïtien. L’ONU a souligné son travail en lui attribuant la médaille pour service en Haïti. Il a aussi été décoré de la médaille du maintien de la paix.

Stabiliser le pays

La MINUSTAH est déployée en Haïti depuis 2004. Elle vise à assurer la stabilisation de ce pays des Grandes Antilles, la tenue d’élections libres et la reconstruction des institutions haïtiennes dans un climat de sécurité. Au début de 2008, sa force armée comptait 6848 soldats et sa force policière 2145 agents.

Selon le mandat qui lui a été confié par l’ONU, l’élément policier de la MINUSTAH doit créer un environnement plus sûr et aider le gouvernement à surveiller, structurer et réformer la Police nationale haïtienne, conformément aux normes d’une police démocratique.

La présence de la SQ est remarquée autant sur le plan des enquêtes, que des renseignements, de la restructuration de la police haïtienne, ou encore à l’Académie de police d’Haïti.

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