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Le Mont-Sainte-Anne repense à sa sécurité

SENTIER. Le drame survenu le dimanche 21 mai dernier dans le sentier des chutes Jean-Larose fait repenser au Mont-Sainte-Anne à la façon dont la sécurité est assurée dans les sentiers.

C’est en marchant sur le bord de la rivière non loin du sentier des chutes que la jeune femme a perdu pied.

(Photo TC Media – Prisca Benoit)

En plus de s’occuper des pistes de ski, le Mont-Sainte-Anne est aussi gestionnaire de 42km de sentier pédestre et de près de 100km de sentier de vélo de montagne. La majorité des sentiers se situent au nord de la route 360, sauf pour le sentier des chutes qui descend plutôt dans la vallée.

Il y a une distinction à faire entre les chutes Jean-Larose et le reste des sentiers dont s’occupe le Mont-Sainte-Anne, explique d’emblée le directeur général de la montagne, Daniel Rochon. «Le sentier des chutes Jean-Larose, c’est un très court sentier qui mène à des marches, puis à la base des chutes», rapporte-t-il. Après le grand escalier de 400 marches qui descend jusqu’au bas de la chute, le chemin va jusqu’au sentier Mestachibo.

C’est dans les coutumes des marcheurs de sortir du sentier des chutes Jean-Larose pour s’approcher de la rivière et admirer le paysage de plus près, même si le sentier ne s’y rend pas. Plusieurs vidéos sur les réseaux sociaux montrent d’ailleurs des randonneurs qui s’approchent des rives de la rivière. Malheureusement, la manœuvre, dans un bête accident, a coûté la vie à Maïté Viens, une jeune femme de 21 ans. En voulant se relever pour partir, elle aurait perdu pied avant d’être emportée par le courant de la rivière en crue.

«Nous, on demande aux gens de rester dans les marches, poursuit Daniel Rochon. On ne se met pas la tête dans le sable, c’est certain qu’il y a des gens qui vont sur le bord de la rivière. On ne dit pas que c’est dangereux partout, mais il y a quand même des risques reliés à ça, surtout au printemps quand la crue est forte. Les roches deviennent plus glissantes et le courant est plus fort.»

Revoir les façons de faire

«On pense que ce qu’on avait à faire est fait au niveau de la signalisation et de la sécurité, mais on est une entreprise responsable, alors quand on voit des accidents comme ça, ça nous amène à nous questionner à savoir si on peut en faire plus.» Dans les prochains mois, l’entreprise compte prendre le temps de repenser à sa façon de faire pour savoir s’il y a des choses qui peuvent être améliorées.

Daniel Rochon ne voit pas l’utilité de changer le niveau de difficulté du sentier, classé pour l’instant comme difficile. «Quand on parle de difficulté du sentier, on parle d’effort physique. On ne peut pas en faire une référence à la sécurité, explique-t-il. Ce qui nous importe présentement, c’est de s’assurer que les gens comprennent bien les consignes d’où ils peuvent et ne peuvent pas aller.»

Règles de sécurité en sentier

  • Ne pas marcher seul
  • Rester dans le sentier
  • Avoir un moyen de communication avec soi
  • Respecter ses forces dans le niveau de difficulté choisi

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