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Mise en garde contre les hausses de loyer exagérées

LOGEMENT. Les défenseurs des droits des locataires recommandent d’être vigilant aux hausses de loyer exagérées, particulièrement vu le gel des taxes accordé aux propriétaires résidentiels de Québec.

Plusieurs locataires ont reçu ou recevront bientôt leur avis annuel de renouvellement du bail. Bonne nouvelle selon l’organisateur communautaire Jonathan Carmichael : le gel de taxes accordé cette année aux propriétaires d’immeubles résidentiels s’annonce à la faveur des locataires. « On n’aura pas à se préoccuper de cet aspect-là », alors que « dans les années d’évaluation foncière, on peut voir des locataires qui assument un 20$-25$ de hausse de loyer supplémentaire à cause des taxes ».

Certains verront quand même leur mensualité augmenter un peu, même beaucoup. « Une hausse qui pourrait sembler raisonnable, comme 12$ d’augmentation, et bien, peut-être que le propriétaire devrait demander 3$ », illustre M. Carmichael. « Donc, ça vaut la peine de vérifier si le propriétaire ne nous demande pas quelques dollars en trop qui, au bout du compte, font quelques centaines de dollars après quelques années. »

Le « droit » de refuser

Les locataires ont le droit de refuser les hausses exagérées, soutient l’organisateur communautaire au Bureau d’animation et information logement du Québec métropolitain (BAIL), mais ce droit demeure encore « méconnu » selon lui.

Avant d’accepter toute hausse du loyer, Jonathan Carmichael suggère d’abord d’attendre la publication des taux moyens d’augmentation de la Régie du logement. Ces indices sont habituellement dévoilés chaque année à la fin du mois de janvier. Ceux-ci varient notamment selon que le logement est chauffé ou non par le propriétaire.

Les locataires peuvent par la suite faire appel aux organismes comme le BAIL ou le Comité logement d’aide aux locataires (CLAL), note M. Carmichael, qui précise que le délai pour répondre à un avis d’augmentation du loyer et entreprendre une négociation avec le propriétaire est d’un mois.

Québec, la plus chère

Québec demeure la région de la province où le loyer moyen est le plus cher, selon les données de la Société canadienne d’habitation et de logement, rappelle le BAIL.

Au cours des 10 dernières années, la région a vu ses prix de location augmenter de 26% : « une hausse d’environ deux à trois fois supérieure à celle autorisée par la Régie du logement », soutient l’organisme, selon qui la situation est plus préoccupante pour certains secteurs. En Basse-Ville, le coût d’un studio a augmenté de 32,3%, alors qu’en Haute-Ville, le prix des grands logements de trois chambres ou plus a grimpé de 37,5%, rapporte-t-on.

Les quatre organismes réunis mercredi matin aux coins des rues Dorchester et Saint-Joseph ont l’intention de poursuivre leurs actions dans les prochaines semaines. Des dépliants seront distribués dans différents quartiers et des ateliers d’information sur le renouvellement du bail seront offerts à différents endroits le lundi 30 janvier prochain.

TC Media

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