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Deux paroisses pour desservir tout le secteur Orléans en 2020

Confrontées à un manque de prêtres et à une diminution de leurs revenus, les six paroisses de l’arrondissement de Beauport, les sept de la Côte-de-Beaupré, les deux de l’Île d’Orléans et celle de Sainte-Brigitte-de-Laval pourraient être fusionnées en seulement deux grandes paroisses en 2020 pour desservir près de 140 000 personnes du secteur Orléans.

C’est le scénario qui attend l’ensemble de ces paroisses dans le cadre des projections du diocèse de Québec en relation avec les réaménagements pastoraux qui doivent être réalisés d’ici 2020 pour relever le défi de la nouvelle évangélisation prônée par l’archevêque de Québec, Gérald Cyprien Lacroix.

Selon le document présenté dernièrement à près d’une centaine de paroissiens réunis au sous-sol de l’église Saint-Ignace-de-Loyola à Giffard, seulement un curé, une assemblée de fabrique et six marguilliers desserviraient, d’ici huit ans, les quatre paroisses de La Nativité de Notre-Dame de Beauport, Sainte-Gertrude, Saint-Ignace-de-Loyola et Notre-Dame-de-l’Espérance qui forment l’Unité pastorale du Vieux-Beauport, les paroisses Sainte-Thérèse-de-Lisieux, Bienheureuse Marie-Catherine-de-Saint-Augustin et Sainte-Brigitte-de-Laval, ainsi que les deux de l’Ile d’Orléans. Cette première division du secteur Orléans compterait environ 118 000 personnes.

Un même scénario sur la Côte-de-Beaupré

Un curé, une assemblée de fabrique et six marguilliers devraient aussi être en poste pour administrer les paroisses de L’Ange-Gardien, Château-Richer, Sainte-Anne-de-Beaupré, Notre-Dame-du-Saint-Rosaire, Saint-Joachim, Saint-Ferréol et Saint-Tite-des-Caps qui regrouperaient environ 20 000 personnes. Au cours de cette rencontre, des discussions ont eu lieu à savoir si la paroisse de L’Ange-Gardien devrait être intégrée au territoire de Beauport ou à celui de la Côte-de-Beaupré.

De vives inquiétudes

Plusieurs paroissiens ont profité de l’occasion pour souligner leurs vives inquiétudes face à ces projections. «Ce qui est déplorable, c’est que les marguilliers qui s’occupent de la gestion des fabriques n’ont pas été consultés dans ce processus. Moi, je ne vois aucun avantage à regrouper toutes ces paroisses. Le sentiment d’appartenance va être complètement anéanti», a commenté Gisèle Hains, vice-présidente à La Nativité.

Pour André-Gaétan Corneau de Sainte-Gertrude, ce qui fait la force dans une paroisse, ce sont les relations interpersonnelles. Dans une très grande paroisse comme on le propose, il a affirmé que le bénévolat va disparaître et qu’il en coûtera plus cher pour assurer la gestion des infrastructures.

Le président de la fabrique de Notre-Dame-de-l’Espérance, Félix Fleury, a exprimé pour sa part que les fusions de certaines paroisses ont déjà fait diminuer de plus de 50 % les revenus de la capitation qui s’avère le moyen de financement majeur des paroisses.

Robert Gagné de la même paroisse a lui aussi été catégorique. «Cette réunion ne nous a pas permis d’avancer. Ce ne sont pas les fusions qui vont ramener la participation des gens à l’église».

Tous les gens présents ont été d’accord à l’effet qu’il y aura beaucoup de sacrifices à faire en raison du manque de ressources humaines pour desservir l’ensemble de toutes ces paroisses. Les commentaires recueillis seront transmis à l’archevêque de Québec, Gérald Cyprien Lacroix, qui devrait déterminer un choix final en juin prochain.

Beauport Express, membre du Groupe Québec Hebdo.

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