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Parcs éoliens de la Seigneurie de Beaupré : l’heure est au bilan

Le consortium promoteur des Parcs éoliens de la Seigneurie des Beaux-Prés accueillait les médias ce matin pour y présenter le bilan des activités du chantier. Il faut dire que la mise en opération des 126 premières turbines est prévue pour décembre 2013. Un délai qui approche très rapidement si on tient compte du fait que l’hiver a tendance à s’étirer en longueur dans le secteur, ce qui par le fait même, raccourci la saison des travaux. Pour le moment, aucune éolienne n’est encore complètement érigée, mais une trentaine de mats pointent vers le ciel à une hauteur impressionnante. C’est donc bien réel, le plus important parc éolien actuellement en construction au pays commence à prendre forme et ce, à côté de chez nous.

C’est un chantier gigantesque ! C’est même le plus important dans la région de Québec actuellement et de loin. Rappelons qu’à terme, les Parcs éoliens des Beaux-Prés regrouperont 167 turbines pour un total de 366 MW de puissance installée. Le tout aura nécessité des investissements d’environ un milliard de $. À ce moment-ci, Boralex, Gaz Métro et Valener, les promoteurs des parcs, se disent très satisfaits de l’avancement des travaux. Les 140 kilomètres qu’il fallait créer ou mettre à niveau sont complétées. Toutes les imposantes fondations des 126 premières éoliennes, qui font 18 m de diamètre par 3 m de hauteur et nécessitent le chargement de 40 à 45 bétonnières chacune, sont en place. Et on prévoit qu’une quinzaine d’éoliennes seront complètes avant la fermeture du chantier pour l’hiver. «On est dans les échéanciers et on est dans les budgets», confirme Patrick Lemaire, président et chef de la direction de Boralex.

À perte de vue

Malgré son côté gigantesque, le chantier semblait plutôt tranquille au moment de la visite de L’Autre Voix. Et pourtant, Carl Pelletier, directeur construction, assure qu’environ 450 travailleurs s’affairaient quelque part dans le rayon de 100 km occupé par le chantier. Les travailleurs étaient donc perdus dans l’immensité du chantier qui est lui-même perdu dans le territoire des terres du Séminaire de Québec qui totalisent 1600 km2. C’est le plus grand territoire privé au Canada. «On veut en faire un succès et penser sur le long terme», explique Martin Imbleau, vice-président exploitation, projets majeurs et énergies renouvelables chez Gaz Métro, en parlant des projets actuels et de tout le potentiel qui demeure à exploiter dans le secteur.

Que reste-t-il pour la Côte-de-Beaupré ?

Dès les premiers balbutiements, les promoteurs ont assuré vouloir que leur projet ait des impacts positifs au Québec mais aussi dans la région. Cette stratégie semble bien leur servir puisque très peu de protestataires ont fait valoir leur point de vue. Ce qui n’est pas peu dire compte tenu de la quantité de projets qui ont avorté au Québec à la suite de protestations populaires. Ce sera probablement bénéfique pour la région alors que les promoteurs assurent avoir laissé derrière eux jusqu’à maintenant 60 M de $ en retombées dans la grande région de Québec dont 12 M $ sur la Côte-de-Beaupré.«Beaucoup de gens dans la région travaillent pour le consortium», fait remarque M. Imbleau.

Les effets secondaires

 

Seuls quelques résidents du secteur se sont plaints du bruit et de la vitesse des camions qui circulent plus nombreux, entre autres, sur l’avenue Royale et le rang Saint-Antoine à Saint-Ferréol-les-Neiges. «Il y a plusieurs mesures qui ont été prises au cours des derniers mois pour s’assurer de minimiser le plus possible l’impact sur les riverains, notamment la réduction de la vitesse, l’asphaltage d’une portion des routes, l’étendage d’abat-pourri ère, une signalisation accrue, notamment par radar pour inciter les gens à diminuer leur visite et aussi une incitation assez directe au co-voiturage», explique M. Imbleau. «On a un ou deux policiers, si on peut les nommer comme ça qui font du radar sur les routes pour ne pas que les gens aillent trop vite sur le chantier même et pas seulement sur le chemin d’accès», ajoute M. Lemaire.

Un chantier sécuritaire ?

Le 12 septembre dernier, un travailleur, à l’emploi d’un sous-traitant a perdu la vie dans le chantier. «Un incident malheureux mais isolé», croit M. Imbleau qui croit cependant qu’un tel événement n’a pas le choix d’obliger la vigilance à s’accroître.  Les causes de l’accident en question sont toujours sous enquête.

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