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Début du dynamitage houleux à Saint-Tite-des-Caps

CARRIÈRE. Le dynamitage a bel et bien commencé aujourd’hui à la carrière de pierres située dans le Territoire non organisé (TNO) Sault-au-cochon à proximité de Saint-Tite-des-Caps, malgré la mobilisation citoyenne.

Déjà vers les 13 heures, des citoyens s’étaient approchés à quelques dizaines de mètres du site où a lieu le dynamitage pour manifester leur opposition au projet en cours. «C’est sûr que ça retarde le processus, parce que nous devons respecter des règles de sécurité avant de commencer», a expliqué le chargé de projet à la carrière de pierres, Pierre-Luc Poisson.

Quelques dizaines de citoyens se sont rassemblés sur le site de la carrière pour dénoncer son exploitation. Pour Dominique Bernier de la Coalition Québec meilleure mine, il s’agit d’un signe clair que le projet ne fasse pas l’unanimité parmi les acteurs locaux. «Aussi bien les citoyens que les élus municipaux se sont positionnés contre ce projet, a-t-elle affirmé. Nous demandons au ministre des Mines d’agir.»

Le dynamitage, qui devenait se tenir vers les 14 heures, a été retardé en raison de la présence des citoyens sur le site. Deux voitures de police de la Sureté du Québec ont été demandées par l’entreprise pour éloigner les gens le plus possible des zones de dynamitage. Plusieurs dizaines de citoyens sont partis vers les 15 heures, ne laissant qu’une quinzaine de manifestants sur les lieux. La première explosion a eu lieu trois quarts d’heure plus tard, lorsque tout le monde était parti du site.

Flou au moment d’avertir les citoyens

Dans le bail de l’entreprise pour exploiter la carrière, un délai de deux semaines doit être respecté pour informer la MRC des travaux de dynamitage à venir. Pierre-Luc Poisson a confirmé avoir prévenu la MRC de la Côte-de-Beaupré le 24 juillet dernier que des travaux de dynamitage auraient lieu dans un peu plus de deux semaines. Or, la nouvelle n’est parvenue que le 12 août dernier aux oreilles du président du Sentier des caps, Normand Duclos, ainsi que du maire de Saint-Tite-des-Caps, Majella Pichette. «J’ai voulu faire un rappel, a expliqué le chargé de projet. Ça l’a créé tout un émoi.»

Devant une telle mobilisation citoyenne, Bruno Michon, qui avait démarré au début de l’été une pétition contre le projet, s’est étonné qu’on ne retienne pas l’argument d’intérêt public pour résilier le bail. «Le ministre a le droit de résilier le bail d’une minière selon la loi des mines, a-t-il expliqué. Qu’est-ce qui représente pour lui un motif d’intérêt public s’il n’y en a pas ici?»

Québec Hebdo

À lire également, notre dossier sur le sujet:

Carrière de pierre dans le TNO Sault-au-cochon: retour sur les faits

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