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20 ans du Sentier des Caps: des artisans remplis de fierté

ANNIVERSAIRE – Après que plus de 200 000 personnes aient visité le Sentier des Caps, les personnes à l’origine du projet sont bien fières du travail accompli et souhaitent pour le futur que ce sentier poursuive son développement et que le secteur devienne un parc national.

Près de 20 ans avant la fondation de la Corporation du Sentier des Caps, Winston Kelso arpentait les montagnes de Charlevoix et de la Côte-de-Beaupré. «Dans les années 70, j’ai voyagé pendant plusieurs années en Afrique et en Europe. Quand je revenais ici et que je regardais les paysages, je me disais que ça n’avait pas de bon sens d’avoir une richesse comme ça et qu’il n’y ait rien qui se passe», se souvient-il. «Avec d’autres bénévoles, nous sommes allés acheter des sécateurs à deux piasses au Canadian Tire et on s’est dit qu’on commençait un sentier.»

Beaucoup de travail et quelques paires de sécateurs plus tard, ce sont des centaines de milliers de personnes qui ont fréquenté le Sentier des Caps, de quoi remplir de fierté le résident de Beaupré. «Un de mes objectifs de vie était de faire bouger le plus de personnes possible», explique M. Kelso, qui se dit mission accomplie.

La reconnaissance octroyée par le réseau américain CNN qui fait du Sentier des Caps une des 10 plus belles destinations hivernales au monde est un autre élément qui enorgueillit le guide de montagne.

Un maire proactif

M. Kelso lance des fleurs au maire de Saint-Tite-des-Caps à l’époque, M. Jean-Claude Clouet, «qui s’est battu pour qu’il se passe quelque chose à Saint-Tite». «J’ai travaillé fort, mais quand tu sais que ta municipalité t’appuie, ça te motive», explique le principal intéressé.

«Ce qui m’a frappé le plus, c’est qu’on a découvert des talents que des gens ne se connaissaient pas eux-mêmes. C’était tous des bénévoles, mais il faisait ça comme si c’était leur propre business», raconte M. Clouet, en se remémorant l’implication des nombreuses personnes dans les différentes démarches.

L’ancien maire remarque que le secteur a encore énormément de potentiel, notamment au niveau des recherches archéologiques, comme en témoigne l’archéologue Jean-Yves Pintal, qui travaille dans le TNO de Sault-Au-Cochon depuis 13 ans. «Même les sites trouvés n’ont pas été inventoriés au complet. Il y a encore énormément de choses à trouver et à identifier. Je travaillerais pendant encore 40 ans que je ne viendrais pas à bout de tout ce qu’il y a à découvrir», affirme-t-il.

Endroit à protéger

M. Kelso croit que dans 20 ans, le Sentier des Caps est appelé à avoir une vocation internationale encore plus importante qu’aujourd’hui. Il voit même le sentier s’étendre jusqu’à Tadoussac, estimant que les montagnes longeant le fleuve sur la Côte-de-Beaupré et dans Charlevoix sont sous-exploitées. M. Clouet et lui croient qu’il deviendra éventuellement un parc national. «J’ai fait beaucoup de place dans ma vie et nous n’avons rien à envier à personne. Il faut protéger ça», lance M. Kelso.

Le Sentier des Caps

150 km

Pistes principales et secondaires

22

Belvédères et postes d’observation

9

Refuges

200 000

Visiteurs en 20 ans

5 000

Jeunes initiés et formés au plein air

Le maire de Saint-Tite-des-Caps, Majella Pichette, le président du CA de la Corporation du Sentier des Caps de Charlevoix, René Simard, l’ex-maire de Saint-Tite-des-Caps, et Winston Kelso, avec le livre racontant l’histoire du sentier.

(Photo TC Media – Jean-Manuel Téotonio)

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