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Les pompiers et la ville de Beaupré s’entendent

La ville de Beaupré et ses pompiers se sont entendus sur les termes d’une nouvelle convention collective, qui durera jusqu’au 31 décembre 2019, garantissant des augmentations de salaire allant de 2,5% à 3,5% selon les années.

«Nous avons eu des conditions qui s’apparentent à celles des cols bleus. C’est en partie pour ça que nous avons signé pour longtemps», explique le lieutenant Yves Blouin, président du syndicat du Service de sécurité incendie de Beaupré, qui dessert également Saint-Joachim et Saint-Tite-des-Caps. Il ajoute que le but était aussi de ne pas retourner en négociation dans une période de temps rapproché alors qu’il n’y aurait pas eu de «plus-value» à l’entente actuelle.

La convention est rétroactive au 1er janvier 2012, année pour laquelle la rétroactivité de 2% sur le plan salarial coûtera 2 000$ à la ville. Pour cette année, les salaires seront majorés à 2,5% alors que pour la période allant de 2014 à 2017, l’augmentation sera de 3% annuellement. Pour 2018 et 2019, l’accroissement sera d’un minimum de 2,5% et d’un maximum de 3,5%, dépendant de l’indice des prix à la consommation de la région de la Capitale-Nationale.

Les pompiers devront réaliser entre 33 et 63 heures de pratique et ils toucheront un salaire horaire de 14$ de l’heure pour les formations plus spécialisées à partir de 2014. Un protocole d’intervention sera mis sur pied par la ville pour éviter d’appeler systématiquement tous les pompiers lors d’un incendie ou d’une intervention. «L’entente répond et dépasse le schéma de couverture de risque adopté par la MRC», estime le maire Michel Paré.

Une clause unique au Québec

Actuellement vacant, le poste de capitaine est aboli pour devenir un poste de cadre. Il n’existera en 2017 qu’un seul taux de salaire. Ce taux varie présentement si les pompiers sont en exercice ou s’ils font de la prévention.

Une clause unique au Québec prévoit que les prochaines négociations débutent neuf mois avant l’échéance de la convention, éliminant ainsi les clauses salariales sur la rétroactivité. Selon Sylvain Côté, conseiller syndical du Syndicat des pompiers et pompières du Québec, cette façon de faire facilitera le travail des deux parties en plus d’éviter un engorgement avec les autres négociations touchant des corps de pompiers dont les conventions seraient aussi arrivées à échéance. Ce genre de règle existe dans le domaine de la construction. Cette clause pourrait faire boule de neige au Québec sur le plan législatif, selon M. Paré.

L’entente touche une cinquantaine de pompiers couvrant un territoire de 193 kilomètres carrés. Plus de 11 000 personnes sont protégées par ce service. Les négociations ont débuté le 5 septembre 2012.

L’Autre Voix, membre du Groupe Québec Hebdo

(De gauche à droite) Patrick Goupil, directeur du service de sécurité incendie, Michel Paré, maire de Beaupré, Yves Blouin, président du syndicat du Service de sécurité incendie, et Sylvain Côté, conseiller syndical du Syndicat des pompiers et pompières du Québec.

(Photo Jean-Manuel Téotonio)

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