Soutenez

Déception face aux subventions à L’Ange-Gardien

Le terrain de soccer verra-t-il son bâtiment de services en construction bientôt? /Photo gracieuseté@$p> Photo:

Municipal. Si le maire de L’Ange-Gardien, Pierre Lefrançois, est bien heureux d’avoir enfin pu inaugurer le terrain de soccer synthétique en 2020, il ne se gêne pas pour exprimer son insatisfaction face aux inégalités dans la distribution des subventions gouvernementales en lien avec les dossiers d’infrastructures municipales.

À l’instar de toutes les municipalités du Québec, l’année 2020 a été centrée sur l’adaptation à la Covid-19 à L’Ange-Gardien. «On a été proactif. Par exemple avec de nouvelles règles pour le camp de jour et l’embauche d’une nouvelle responsable des loisirs. Dans les pires comme dans les meilleurs moments, ça a somme toute bien été pour nos 200 jeunes au camp de jour, bien que ça ait été ardu à organiser», assure le maire de L’Ange-Gardien, Pierre Lefrançois.

La municipalité a aussi pu finalement inaugurer son terrain de soccer synthétique tant attendu, mais l’expérience laisse un goût amer au maire. «Je suis content et un peu choqué aussi. Ça nous a pris 30 ans pour finir par l’avoir ce projet-là, les coûts sont énormes. Ce terrain de soccer va servir à faire bouger les jeunes de toute la Côte et l’ile d’Orléans, et on y tient, mais la municipalité a dû assumer beaucoup d’argent parce que le programme d’infrastructures du gouvernement ne nous a pas aidé et j’en suis fâché», relate-t-il avec amertume.

«La politique municipale c’est parsemé de petites joies et de grosses déceptions.»

Pierre Lefrançois

Un terrain sans bâtiment de services

Il faut dire que L’Ange-Gardien est aussi en attente d’aide financière gouvernementale pour l’aménagement du bâtiment de services des sports et des loisirs qui sera situé tout près du terrain de soccer. «Nos équipements sont en fin de vie. On en est à notre quatrième demande au Programme d’aide financière aux infrastructures récréatives et sportives (PAFIR).  Ça fait trois fois qu’on n’est pas acceptés. Je suis un peu choqué. C’est bien beau les programmes d’aide, mais c’est toujours inaccessible pour nous. Soit ils nous disent que nos formulaires ne sont pas bien remplis, soit que notre projet n’est pas assez environnemental et on se fait dire qu’on l’aurait eu s’il y avait eu plus de gazon naturel, alors que le but c’est d’avoir un terrain synthétique!», exprime le maire agacé.

Le projet a également été refusé lors de la dernière distribution d’une enveloppe de 294M$. «J’ai donc signifié mon insatisfaction à la ministre Isabelle Charest, et aussi au ministre des Affaires municipales pour que les municipalités soient servies de façon équitable. On réalise nos plans, on travaille dessus et on s’attendait à construire en 2021. Mais comment financer maintenant? La construction du bâtiment s’élève à 3M$, et l’aide gouvernementale serait de 50%. Pendant ce temps-là on va mettre des toilettes chimiques et monter un chapiteau? Il y a des limites à attendre les programmes et se faire dire non! On met de l’argent pour faire des présentations et donner le plus de détail possible. Je remets en doute l’équitabilité. En plus, on est appuyés par toutes les municipalités de la Côte et l’ile et c’est régional comme projet. C’est un service essentiel qu’on attend depuis 10 ans!», exprime avec mécontentement M. Lefrançois.

Travaux en 2021

2020 a aussi été l’année où la municipalité a terminé des travaux d’infrastructures amorcés dans les rues en 2019. «En 2021, on va reprendre nos chantiers majeurs dans la municipalité. Il reste 2 km d’infrastructures à faire sur le chemin Royal de la côte Dufournel à la limite de Château-Richer, plus la rue Piché près du centre des loisirs. On va bientôt faire l’analyse des soumissions. On prévoit que les travaux vont débuter après le dégel, pour deux mois de travaux. Aqueduc, égout pluvial, bordure, trottoir, pavage, c’est un gros projet estimé au-delà de 8M$.»

 

 

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Toute l'actualité locale au même endroit.

En vous inscrivant à Mon Métro, vous manifestez votre engagement envers la presse locale. + Profitez d’une expérience numérique personnalisée en fonction de vos champs d’intérêt et du quartier où vous résidez. + Sélectionnez vos articles favoris pour une lecture en différé.