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Ça traîne toujours pour la couverture Internet!

La FIBE à la maison qui sera déployée aura  une vitesse allant jusqu’à 1 GO. Photo: /Photo 123RF

TÉLÉCOMMUNICATIONS. En 2020 et en contexte de pandémie, Internet haute vitesse est définitivement un service essentiel. Et pourtant, le dossier traîne depuis trop longtemps pour certains secteurs de la région malgré la bonne volonté des intervenants dans le dossier.

Pandémie oblige, il y a de plus en plus de parents en télétravail, plus d’études en ligne pour les enfants, et plus d’entreprises qui passent au numérique. Tous ont besoin d’une connexion haute vitesse. Si l’ile d’Orléans en général est bien desservie, quelques secteurs de Saint-Ferréol-les-Neiges et de Sainte-Tite-des-Caps sont mal desservis ou pas desservis du tout.

Ce qu’en pensent les maires

La mairesse de Saint-Ferréol-les-Neiges, Parise Cormier, se préoccupe particulièrement de ce dossier. «Nous n’avons pas été retenus dans le dernier programme sorti l’an dernier. On attend le prochain. Nos secteurs problématiques sont en majorité dans l’Est, secteur des Trois Castors, du Godendard, en fait tout ce qui n’est pas sur l’avenue Royale dans ce secteur est déficient. De la Bussionnière et de la Ferréolaise à l’entrée de la municipalité également!», énumère-t-elle.

À Saint-Tite-des-Caps, le maire Majella Pichette attend de voir si les promesses de Bell seront tenues l’été prochain. «J’ai hâte de voir comment ça va se faire. Bell nous a dit verbalement que ce serait fait d’ici le 21 juillet 2021, mais on n’a pas d’entente écrite. Nous on pense qu’ils vont brancher toutes les résidences vu que le câble fait toute la route 138. Il y a quatre ans ils ont dit que 646 nouvelles résidences seraient branchées et on en a beaucoup moins que ça à Saint-Tite. S’ils ne les branchent pas toutes, ce sera le bordel pour tous ceux qui font du télétravail et qui doivent utiliser des soucoupes pour très peu de vitesse!», affirme-t-il en expliquant que le lac Saint-Tite n’est pas couvert ainsi que toute la partie nord de la municipalité près de la rivière Sainte-Anne et sur le chemin Cauchon.

«Les gens veulent venir s’installer en région pour le télétravail, mais ils oublient le projet quand ils apprennent qu’ils ne seront pas desservis. Il faut vraiment que le gouvernement fédéral oblige les grandes compagnies à brancher toutes les résidences.»

Caroline Desbiens

Que font nos gouvernements?

Le gouvernement du Québec a pour sa part décidé de s’impliquer et s’est engagé à brancher tous les Québécois dans le présent mandat en lançant divers programmes d’aide financière. «Quatre rondes de financement sont prévues pour soutenir le déploiement dans les secteurs non ou mal desservis. Notre gouvernement a lancé, à l’automne 2019, un appel de projets dans le cadre du Programme Régions branchées. Les fournisseurs de services retenus ont été annoncés en mai dernier et les conventions d’aide financière sont actuellement en négociation entre le ministère de l’Économie et les fournisseurs retenus. Suite à ces négociations, les fournisseurs prépareront leurs énoncés des travaux et nous connaitrons alors, de façon détaillée, les échéanciers de réalisation des projets», explique la députée de Côte-de-Beaupré – ile d’Orléans, Émilie Foster.

Et au fédéral…

Pendant ce temps, il ne se passe rien de concret au niveau fédéral. «Le problème c’est que la fibre optique passe partout, mais les grandes compagnies qui reçoivent des subventions pour l’offrir ne sont pas obligés de brancher toutes les maisons», explique la députée fédérale Caroline Desbiens. «Les compagnies qui l’offrent demandent aux citoyens de payer très cher pour les brancher une à une. Il faut qu’il y ait une obligation de les brancher, et au final cela relève du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC), donc du gouvernement fédéral.»

«C’est vrai qu’ils n’ont pas l’obligation de brancher tous les citoyens malgré les subventions. J’ai des secteurs où les services ne sont pas à proximité, pas de Vidéotron proche, Bell pas disponible non plus, ce sont des quartiers complets en milieu rural. Cela voudrait dire des centaines de milliers de dollars pour amener internet, on tourne en rond!», répond Parise Cormier.

Caroline Desbiens réalise bien que le temps presse dans plusieurs secteurs de sa circonscription. «C’est difficile d’attirer de nouveaux citoyens parce que les transactions de maisons tombent à l’eau.»

Pour consulter la carte de la couverture actuelle: www.ic.gc.ca/app/sitt/bbmap/hm.html?lang=fra

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