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École Cap-des-Neiges1: Plus de plein air

(Photo gracieuseté) Photo:

Le retour à l’école se déroule bien à l’école Caps-des-Neiges1, à Saint-Ferréol-les-Neiges. Les professeurs n’ont pas ménagé leurs efforts pour accueillir les enfants en toute sécurité.

Mélany Fortin enseigne la sixième année à l’école Caps-des-Neiges1 depuis 2011.  Auparavant, elle a enseigné ailleurs sur la Côte-de-Beaupré. Elle, comme les autres professeurs, ont dû instaurer de nouvelles mesures pour un retour en classe sécuritaire en temps de pandémie. «Nous avons d’abord dû libérer de l’espace dans les classes pour respecter les mesures de distanciation sociale entre les élèves. Quelques élèves ont dû être accueillis dans d’autres groupes pour respecter le nombre maximal, soit 15. Au niveau de l’école, les horaires de récréation ont été changés. Des zones ont été attribuées pour chaque groupe. Du lignage a été fait à l’intérieur comme à l’extérieur pour aider les élèves à se repérer visuellement. Au service de garde, les groupes ont dû être remaniés et de nouveaux éducateurs engagés en renfort», explique-t-elle.

Des journées différentes

L’équipe-école a travaillé fort pour planifier de nouvelles routines d’entrées, de sorties et de pauses. Ceci afin que les journées se déroulent au mieux. «Les élèves présents sont motivés et travaillants. Ceux à la maison se connectent quelques fois par jour par vidéoconférence pour apprendre une notion ou faire un retour sur un apprentissage.  C’est différent d’une classe à l’autre, en fonction de la clientèle en présence et à la maison. Évidemment, le lavage des mains fait maintenant partie de notre routine à plusieurs moments de la journée», ajoute l’enseignante qui trouve que les enfants sont créatifs et positifs malgré toute cette adaptation à faire.

Moins d’élèves par classe

Mélany Fortin a été en mesure de recevoir tous ses élèves dans sa classe, car seulement 70% d’entre eux sont revenus. «J’ai donc pu faire de la place pour trois élèves de 4e et 5e année.»

Afin de faire bouger les enfants pendant les périodes de récréations et de diner, de nouvelles activités ont aussi été instaurées. «Nous avions déjà à l’école des habitudes de pauses actives durant lesquelles les élèves bougeaient dans la classe:  Just dance, yoga, capsules Wix, etc. De plus, les récréations ont été allongées. Et nous avons accès à une banque d’activités physiques distanciées qui nous ont été suggérées. On marche dans le quartier. On utilise les champs aux alentours pour se promener, observer des insectes, jouer, etc.  Plusieurs propriétaires nous le permettent, c’est très apprécié! Nous avons lancé l’idée aux responsables de la ville de créer un jeu de baby-foot géant sur la patinoire. Mon petit doigt me dit que ce n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. À suivre!», ajoute-t-elle.

Malgré toutes ces bonnes nouvelles, l’enseignante ne cache pas sa hâte que les choses puissent revenir à la normale. «Dans un monde idéal, dans une classe où on enseigne à distance et en présentiel à cause de la COVID-19, chaque élève aurait accès à un appareil électronique.  L’enseignement numérique permet des apprentissages et rétroactions à distance.  Par exemple, je pourrais projeter la démarche d’un élève sur le tableau interactif même s’il travaille à sa place. Je pourrais recommencer à faire des Jeux-questionnaires interactifs. Ou encore à faire réaliser des dictées en mode audio, au rythme de chacun.  Je crois que ce serait vivant et bénéfique pour tous.»

Beaucoup de temps dehors

«Pour ma part, je suis enseignante en 1re année. J’ai fait plusieurs changements dans ma pédagogie depuis mon retour. Je me suis informée sur la pédagogie par la nature avant le retour. Je passe en moyenne 1h30 par jour à l’extérieur avec mes élèves. Tous les jours, je sors prendre une marche pédagogique. Nous allons souvent marcher dans les rues ou dans les champs près de l’école. Jusqu’à présent, j’ai profité de chaque marche pour enseigner les mathématiques et le français.  Le jeu «Cherche et trouve» est très populaire avec mes élèves. Par exemple, en prenant une marche, les élèves ont eu à trouver des noms communs et des noms propres, des solides, des figures planes, des nombres pairs et impairs en observant les adresses, etc. Nous avons observé les oiseaux et les arbres pour ensuite écrire des devinettes et des documentaires. J’ai lu plusieurs histoires à l’extérieur. Nous avons créé des œuvres d’art avec des éléments de la nature et aussi un jeu de tic-tac-toe avec des roches et des cocottes. Bientôt, nous débuterons un théâtre de lecteurs et les pratiques se feront à l’extérieur.»

-Chantale Gagné, enseignante de 1re année à l’école primaire Caps-des-Neiges 1.

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