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L’attrait pour les propriétés récréatives se maintient au Québec

De beaux jours s’annoncent pour le marché des propriétés récréatives au Québec en 2020. (Photo gracieuseté – Royal Lepage) Photo:

Croissance anticipée de 4,4% malgré les inondations

ANALYSE. Selon une étude de marché annuelle réalisée par Royal LePage dans 12 marchés immobiliers récréatifs de la province, l’activité continuera de progresser durant l’année à venir. Une tendance qui reflète l’effervescence observée sur les marchés immobiliers résidentiels urbains.

Au cours de la période de 12 mois s’étant terminée en mars 2019, le prix médian des résidences secondaires situées au bord de l’eau est demeuré stable au Québec, grimpant de 1,6% pour atteindre 246 184$. Au-delà de cette stabilité, il convient de noter que les propriétés riveraines sont en moyenne près de 27% plus chères comparativement à la totalité des résidences unifamiliales dans les marchés récréatifs à l’étude.

«Les Québécois jouissent actuellement de l’une des économies les plus saines au pays et leur propension à investir dans l’immobilier et des projets à long terme, comme celui d’une propriété récréative, est à un sommet», indique Dominic St-Pierre, vice-président et directeur général chez Royal LePage pour la région du Québec.

«Cette hausse d’activité est de toute évidence propulsée par la force du marché du travail dans la province où le taux de chômage en avril est descendu sous la barre des 5% pour la première fois depuis 1976. Les hausses salariales dans la province continuent de croître dans le contexte du plein emploi, procurant une grande confiance aux consommateurs, ajoute M. St-Pierre. On remarque aussi un afflux important des 40-60 ans, qui souhaitent améliorer leur style de vie et passer plus de temps en famille… et au chalet.»

Perspectives 2020

Selon les prévisions des experts Royal LePage, les reventes de l’ensemble des propriétés récréatives dans la province connaîtront une hausse de 4,4% en 2020, signe que malgré les inondations qui ont touché plusieurs régions du Québec et l’arrivée tardive de la belle saison, l’attrait pour ce type de résidences continue de croître. Par ailleurs, l’activité au Québec devrait être supérieure à la moyenne canadienne l’an prochain, puisque les reventes dans les marchés récréatifs à l’échelle nationale devraient demeurer relativement stables, fléchissant de 0,4%. Le prix médian des propriétés récréatives au Québec devrait quant à lui croître de 5,6% dans l’année à venir.

Marchés récréatifs à surveiller

Parmi les 12 régions québécoises à l’étude, c’est la région de Portneuf, à l’est de Québec, qui a observé le plus grand taux d’appréciation des prix des propriétés riveraines. Ceux-ci ont crû de 17,9% cette année, pour atteindre 224 000$. Suivent les régions des Pays d’en-Haut et de Papineau avec des hausses respectives de 11,7% et de 11,2 %, pour atteindre 335 000$ et 200 000$.

Du côté des reventes, c’est la région de la Jacques-Cartier, au nord de Québec, qui remporte la palme avec une hausse de l’activité pour les propriétés riveraines de 32%, tout juste devant la région de Montcalm dans Lanaudière avec une hausse des ventes de 31,7%. En troisième position, la Gaspésie a pour sa part observé un bond des ventes des propriétés riveraines de l’ordre de 21,7% en 2019.

Coup d’œil sur La Jacques-Cartier

Au nord de la ville de Québec, le prix médian des propriétés riveraines dans la région de La Jacques-Cartier a augmenté de 9,6% entre 2018 et 2019, pour atteindre 400 000$. Par comparaison, le prix médian se situe à 280 000$ pour l’ensemble des propriétés unifamiliales sur le territoire. En matière de reventes, la région enregistre la plus forte augmentation de la province, soit 32%, au cours de la dernière année.

«Le marché immobilier récréatif de la couronne nord de Québec tourne à plein régime, estime Marc Bonenfant, courtier immobilier Royal LePage Inter-Québec. La proximité avec un grand centre urbain et ses nombreux lacs, qu’ils soient ou non navigables, ont attiré cette année une nouvelle vague d’acheteurs, bien souvent des professionnels et des familles qui souhaitent s’éloigner de la frénésie de la ville.»

Selon les estimations de M. Bonenfant, les reventes et les prix des propriétés dans la Jacques-Cartier demeureront relativement stables dans l’année à venir, augmentant de 1,5%. Cela s’explique par le fait que l’année 2018 fût hors de l’ordinaire par rapport à l’année 2017. Il ajoute que «la nouvelle mouture du règlement de contrôle intérimaire qui vient d’être entérinée par les maires des villes de Québec, du Lac-Delage, de Stoneham et de Sainte-Brigitte-de-Laval sera beaucoup moins restrictive en matière de nouvelles constructions ce qui devrait redynamiser le marché immobilier.»

Coup d’œil sur Portneuf

Avec ses nombreux lacs, sa proximité avec la ville de Québec et sa réputation de marché de villégiature, il n’est pas surprenant que le prix des propriétés riveraines dans Portneuf ait connu le plus important taux d’appréciation dans la province, à hauteur de 17,9% pour atteindre 224 000$. Le prix médian global des maisons unifamiliales sur le territoire, qu’elles soient bordées ou non par l’eau, s’établit quant à lui à 180 000$.

«Les acheteurs ont privilégié les propriétés plus haut de gamme dans la région au cours de la dernière année, explique Sandra Tremblay, courtière immobilière Royal LePage Inter-Québec. Le profil type des acheteurs dans la région se résume souvent à des professionnels entre 40 et 60 ans qui veulent préserver leur proximité à la ville, tout en profitant d’un environnement sans stress, près de la nature», ajoute-t-elle.

Mme Tremblay indique que le prix des propriétés grimpe plus on se rapproche de Québec. Par exemple, une propriété située sur le Lac-Sept-Îles ou le Lac-Blanc se vend autour de 500 000$ et 300 000$, respectivement. Par ailleurs, cette clientèle cherche souvent à en faire leur résidence permanente. La courtière prévoit que les reventes et les prix des propriétés augmenteront respectivement de 10% et de 12% en 2020.

Coup d’œil sur les Appalaches

Le marché immobilier récréatif de la région des Appalaches, qui avait connu une demande plus marquée ces dernières années, s’est rééquilibré. Les reventes de propriétés riveraines ont en effet reculé de 23% cette année. En ce qui a trait à la valeur marchande, le prix médian s’établit à 218 750$, en baisse de 15,5%, tandis que celui de l’ensemble des propriétés unifamiliales sur le territoire est de 112 000$. Toutefois, on anticipe que les prix demeureront stables pour l’année à venir alors que les ventes bénéficieront d’une hausse de 5%.

«Les prix des propriétés sur les lacs les plus convoités de la région s’étaient emballés ces dernières années, mais nous remarquons un retour à l’équilibre, constate Mélissa Roussin, dirigeante-propriétaire de Royal LePage Pro à Thetford Mines. Toutefois, il est important de nuancer. Une propriété riveraine sur le grand Lac-Saint-François aujourd’hui s’estime souvent entre 400 000$ et 700 000$. Les acheteurs, souvent des professionnels ou des retraités de retour dans la région, peuvent souvent se permettre un tel investissement et choisissent d’en faire leur résidence principale.»

Québec Hebdo

Statistiques et prévisions pour la revente immobilière dans le marché récréatif provincial. (Tableau gracieuseté – Royal Lepage)

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