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Les Orléanais se mobilisent contre le 3e lien

Des pancartes contre le troisième lien ont commencé à apparaître sur le terrain de certains Orléanais. (Photo Métro Média – Jérémy Bernier) Photo:

QUÉBEC SOLIDAIRE. Beaucoup de questionnements ont été soulevés lors de l’assemblée publique contre le troisième lien, organisée par la députée de Taschereau Catherine Dorion le 1er mai dernier sur l’île d’Orléans. L’événement visait à équiper les Orléanais d’arguments pour freiner le projet de la Coalition Avenir Québec (CAQ).

«On [Québec Solidaire] est un parti de mouvement. On est là pour changer le cours de l’Histoire, et ça, ça se fait dans des salles comme ici, ce soir», a lancé d’emblée Mme Dorion, avant de laisser la parole aux intervenants.

L’avocate spécialisée en patrimoine Caroline Roberge a profité de l’occasion pour étaler les différentes possibilités de troisième lien entre Lévis et Québec. «Il y aurait quatre scénarios possibles pour le moment: un tunnel avec une sortie à l’Île; un tunnel sans sortie à l’Île; un pont qui passerait par celui déjà en place et qui traverserait le fleuve au complet; et un pont qui passerait par Sainte-Pétronille.» Selon Mme Roberge, tous les scénarios, excepté celui du tunnel sans passage par l’Île d’Orléans, auraient un impact négatif assez important sur les valeurs patrimoniales du territoire.

Les panélistes ont discuté avec la population présente à l’Espace Félix-Leclerc à la suite de leur monologue. (Photo Métro Média – Jérémy Bernier)

Une réelle nécessité?

Le directeur général du Conseil régional de l’environnement–région de la Capitale-Nationale, Alexandre Turgeon, a plutôt remis en question la nécessité même de mettre ce projet sur pieds. Avec plusieurs schémas, il a expliqué qu’il y a de nombreux autres flux tout aussi importants à Québec que celui qui passe de la Rive-Sud à la Rive-Nord. En fait, selon lui, ce ne sont pas les ponts qui sont problématiques. «C’est une solution non optimale à un problème non existant. Il n’y a pas d’enjeu sur les ponts, c’est de s’y rendre qui est compliqué.»

Une position plus ambiguë

De son côté, le président de l’UPA de l’Île d’Orléans, François Blouin, n’a pas voulu se prononcer sur sa position quant au troisième lien. «Pour la simple et bonne raison qu’on n’a jamais fait de consultation parce qu’on ne sait pas vers quoi on s’en va», a-t-il expliqué. Toutefois, la plus grande préoccupation de la fédération, pour l’instant, est la fragilité et la détérioration du pont menant à Québec. Selon M. Blouin, plus le remplacement du pont qui mène vers la Rive-Nord se fait attendre en raison de la question du 3e lien, plus les agriculteurs risquent d’avoir des problèmes. «Si le lien avec la Rive-Nord lâche, on fait tous faillite», a-t-il déploré.

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