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Un premier bénévole de la Croix-Rouge canadienne à Haïti

Huit mois après le tremblement de terre du 12 janvier 2010 qui a fait plus de 200 000 morts et plus d’un million de sans-abri en Haïti, Denis Lessard s’est envolé la semaine dernière pour une mission de près d’un mois dans ce pays dévasté en compagnie de deux collègues de la Croix-Rouge. Le Sillerois devient ainsi l’un des trois premiers bénévoles de la Croix-Rouge à être déployé en Haïti, une mesure exceptionnelle qui démontre combien la détresse demeure grande dans le pays décimé.

La Croix-Rouge envoie habituellement des délégués, des employés rémunérés, dans les pays étrangers. Ceux-ci travaillent en collaboration avec des bénévoles locaux. Or cette fois-ci, les choses sont différentes. «Les besoins sont tellement grands, ils n’ont pas le choix», résume le principal intéressé.

C’est sa grande expérience en intervention auprès de sinistrés qui a poussé la Croix-Rouge à choisir Denis Lessard. Pour le spécialiste responsable au département de Génie électrique de l’Université Laval, c’était une occasion à ne pas manquer. «Je suis fier d’être le premier, celui qui va ouvrir le chemin. Ça va permettre de roder le tout pour ceux qui vont suivre», indique-t-il.

Tout un cheminement pour celui qui avait décidé de devenir bénévole à la Croix-Rouge, question d’occuper ses temps libres en prévision de sa retraite. Cinq ans plus tard, il est devenu le bénévole responsable pour la région de Québec, il a participé à mettre en place le site d’hébergement lors des incendies survenus récemment dans le secteur de La Tuque et il est encore loin de la retraite.

Peu importe les heures supplémentaires que lui impose son travail de bénévole, les causes soutenues par la Croix-Rouge ont pris une grande importance pour Denis Lessard. «C’est un organisme qui travaille pour les humains d’abord. Il offre ses services à tout le monde, sans égard à l’origine ou la religion et c’est ce qui me plaisait beaucoup. Mon expérience comme bénévole de la Croix-Rouge en Haïti, c’est un petit bout de chemin pour la grande cause», lance M. Lessard.

Sur le terrain

Quelques jours avant son départ, le bénévole ne savait toujours pas quelle serait sa tâche ni même dans quel secteur du pays il serait envoyé. Mais peu lui importait puisqu’il était prêt à tout. «Je m’attends à tout et je suis prêt à me débrouiller avec pas grand-chose», assure celui qui a l’expérience de voyages dans le Grand Nord.

Des exemples : il doit avoir avec lui une trousse de premiers soins assez complète pour lui permettre de se débrouiller seul s’il tombe malade. «Je dois faire en sorte de ne pas être un poids pour la Croix-Rouge.» Sa seule crainte reste donc de manquer d’eau, lui qui a toujours une bouteille pleine du précieux liquide à sa portée.

Côté tâche, il est prêt à diriger une équipe de 50 personnes comme à être l’une de ces 50 personnes, peu lui importe puisqu’il est certain que les bénévoles comme lui trouveront leur place dans l’aide à Haïti. Et puis il se dit comblé simplement de pouvoir rendre ce qui lui a été donné. «J’ai été choyé par la vie. J’ai maintenant l’intention de redonner en faisant du bénévolat humain. Certains disent que les Haïtiens ne s’en sortiront jamais, moi je crois que je peux les aider en faisant un petit bout pour eux», conclut Denis Lessard.

On peut suivre les péripéties de Denis Lessard en Haïti sur son blogue http://www.denis.lessard.name/.

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