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Un code d’éthique unique pour les élèves au secondaire

«Je refuse de participer à toutes formes de violence. Je suis ponctuel à mes cours. Je m’engage à participer activement à mes cours.» Il s’agit de trois des onze engagements choisis par le Comité jeunesse de la Commission scolaire de la Capitale. Le tout constituera un code d’éthique unique proposé en septembre prochain aux élèves de niveau secondaire.

Le code est un outil de responsabilisation commune pour assurer une réussite scolaire. L’obtention de bons résultats en cours ainsi qu’un climat sain dans les classes ne sont pas nécessairement du ressort de l’enseignant. La responsabilité commune des élèves dans leur réussite a donc amené le Comité jeunesse à mettre sur pied un projet de pacte où les principaux intéressés poseront des gestes selon quatre valeurs précises.

Les membres du Comité jeunesse, provenant d’écoles secondaires de la Commission scolaire de la Capitale, ont établi le code d’éthique régissant des attitudes à la suite de discussions. Au départ, puisque les jeunes ne vivaient pas les mêmes situations, les préoccupations étaient très différentes. «Ç’a été un long processus. On ne s’est pas tout de suite entendu», explique Cedric Germain de l’école Jean-de-Brébeuf. Le groupe s’est finalement entendu sur un projet standard. Il est divisé selon quatre valeurs, soit l’intégrité, le respect, la rigueur et l’engagement.

 

«Le but est de séparer les règles de ce qui vient de nous comme le code d’éthique», note Judith Kotiuga de Neufchâtel. Et cette fois-ci, il ne s’agit pas de normes ou de règles de vie décidées par la direction des établissements scolaires, mais bien d’attitudes positives et de comportements choisis par des élèves. Elles sont formulées à la première personne du singulier, un choix réfléchi puisque «Je ne suis rien sans nous, nous ne sommes rien sans je», soumettent les membres du Comité jeunesse 2011-2012.

 

«Le Je enlève l’aspect autoritaire. Le code d’éthique est un ensemble de manières de faire, des valeurs pour agir», ajoute Shadel Labrie-Lapierre, une jeune membre du Comité jeunesse. Du même coup, le non-suivi de la liste des attitudes positives ne comporte pas de conséquences directes contrairement aux règles de vie comportant des sanctions.

La présence d’un code d’éthique s’ajoute aux normes présentement en vigueur. Les jeunes sont toutefois conscients de l’utilité des règlements dans une société et dans les établissements scolaires. «Les règles, ça reste important. On ne veut pas en enlever», avise Roxane Azzaria de l’école Cardinal-Roy.

Un mouvement de solidarité

La responsabilisation entre les élèves grâce à ce projet vise également à diminuer le nombre d’interventions liées à la discipline en classe. En créant un mouvement de solidarité, le Comité jeunesse espère que les actions posées par un élève auront des répercussions sur les autres. L’avertissement venant de collègues de classe plutôt que du professeur peut être plus lourd de sens. «Si un de mes collègues m’avertit, je vais plus me sentir mal», fait valoir Cedric Germain.

Le résultat final sera présenté à des enseignants et par la suite aux élèves des écoles secondaires de la Commission scolaire de la Capitale. Les modalités de promotion pour faire connaître et faire entériner le projet de code d’éthique restent à être déterminées.

 

L’Actuel, membre du Groupe Québec Hebdo

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