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Assurer un avenir financier aux personnes handicapées

Confronté depuis la naissance à la réalité d’être une personne handicapée et aux défis supplémentaires que cela implique, Guillaume Parent a mis sur pied, il y a trois ans, un cabinet financier spécialisé. Il souhaite conseiller ses pairs, afin de leur assurer un avenir financier lorsque l’heure de la retraite aura sonné.

Le président de Finandicap et conseiller en sécurité financière a fondé son cabinet peu de temps après l’entrée en vigueur de l’adoption de la loi fédérale sur l’épargne-invalidité. Cette loi encourage les personnes handicapées et leurs familles à créer un fonds pour leur avenir financier.

«Il y a des centaines de millions de dollars réservés pour ces gens-là au cours des 20 prochaines années. On accompagne nos clients qui veulent profiter des subventions en invalidité, dans le cadre du Régime enregistré d’épargne invalidité (REEI). Le gouvernement peut tripler ce que la personne va investir pendant 20 ans, jusqu’à un plafond de 90 000$ à vie», détaille M. Parent.

La personne handicapé qui se crée ainsi un coussin financier pourra, à 60 ans, choisir la personne qui s’occupera d’elle, puisque les parents ne sont pas éternels. «C’est le seul moyen d’investir sans couper l’aide sociale. C’est majeur», souligne-t-il.

Depuis deux semaines, Guillaume Parent a un nouvel associé pour l’Est du Québec: Pierre-Jean Sévigny. Son ancien collègue de classe à l’Université Laval a décidé de plonger dans l’aventure, pour aider les personnes handicapées à connaître l’ensemble des ressources. «On a tous les contacts pour cette niche à laquelle on s’adresse, ce qu’on ne retrouverait pas nécessairement dans un cabinet généraliste. Guillaume est handicapé; il est sensibilisé lui-même aux besoins de cette clientèle-là. J’ai décidé de l’épauler, pour aider les gens qui peuvent se sentir démunis», explique-t-il.

Intégration à l’emploi

Mais avant la retraite vient la carrière active et la recherche d’emploi. Le bachelier en administration de l’Université Laval a récemment abordé ce sujet sur le campus universitaire, en particulier pour les personnes handicapées.

«J’ai vécu à Québec jusqu’à mes études universitaires. Après, c’était la recherche d’emploi et l’intégration au travail. C’est une grosse « game ». C’est comme un jeu de serpents et échelles. Parfois tu montes, à d’autres moments tu redescends. Il ne faut pas être mauvais perdant, sinon on ne joue plus», illustre-t-il.

Guillaume Parent estime à 150 000 personnes au Québec âgées de 0 à 49 ans qui se qualifient pour obtenir la subvention du REEI, c’est-à-dire qu’elles ont un problème de santé grave diagnostiqué par le médecin qui va affecter leur quotidien. «Ça leur permettrait de sortir de la pauvreté. De plus, les crédits sont rétroactifs jusqu’à 10 ans»

Groupe Québec Hebdo.

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