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Cancer du poumon ou de l’œsophage: la chirurgie minimalement invasive fait ses preuves

SANTÉ. Lundi, le Congrès de chirurgie thoracique de Québec s’est ouvert sur la présentation, en direct, d’une intervention par thoracoscopie. Il s’agit d’une technique novatrice pour la détection et le traitement du cancer du poumon, qui fait partie des pratiques médicales minimalement invasives autour desquelles s’articule cette deuxième édition.

Reflet de la singularité de la procédure, l’opération a fait salle comble à l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec (IUCPQ), hôte du congrès. Ils étaient ainsi plus d’une cinquantaine de spécialistes à assister à cette thoracoscopie pratiquée par Dre Paula A. Ugalde, chirurgienne thoracique l’IUCPQ, et Dr Thomas D’Amico, chirurgien thoracique au Duke Cancer Institute de la Caroline du Nord.

«La chirurgie minimalement invasive est une stratégie où nous faisons la résection du cancer – on enlève le cancer – sans ouvrir les patients», a expliqué Dre Ugalde au terme de l’intervention retransmise sur écran géant. Une simple petite incision permet d’aller examiner la cavité thoracique à l’aide d’une caméra vidéo et de réaliser les manœuvres diagnostiques ou thérapeutiques qui s’imposent.

Moins agressive que la technique traditionnelle qui privilégie une grande incision avec écarteur, la thoracoscopie a l’avantage de minimiser la douleur et l’inconfort du patient, d’accélérer le délai de guérison et de diminuer les risques de complications. Depuis l’arrivée de Dre Ugalde à l’IUCPQ, en novembre 2013, plus de 300 patients ont bénéficié de ce type d’intervention; du lot, «aucun décès et très peu de complications», se réjouit-elle.

À sa connaissance, l’IUCPQ fait partie des rares établissements au Canada à pratiquer la thoracoscopie. D’une part, «parce que les traitements chirurgicaux sont très conservateurs. Pour changer une pratique, ça demande beaucoup d’énergie et beaucoup d’épreuves médicales», estime la chirurgienne. D’autre part, parce que «techniquement, ça demande une habileté spéciale et un entraînement spécifique», que l’IUCPQ développe d’ailleurs depuis 2005.

D’où l’importance d’un événement comme le Congrès, dont la forte participation apparaît comme un signe encourageant pour Dre Ugalde, qui ne demanderait pas mieux que la thoracoscopie s’exporte.

Un événement qui gagne en popularité

Cette participation a d’ailleurs doublé par rapport à la première édition, attirant «parmi les meilleurs au monde», de dire celle qui est également professeure associée à l’Université Laval. Au total, plus de 80 spécialistes du Canada, des États-Unis et d’Amérique du Sud partageront ainsi cette semaine leurs connaissances et savoir-faire en matière de nouvelles technologies en chirurgie minimalement invasive du poumon et de l’œsophage. Jusqu’à vendredi, conférences, discussions et études de cas figurent au programme, en plus de quelques autres procédures d’avant-garde qui seront diffusées en direct.

«L’intérêt de ces chirurgiens témoigne de notre renommée internationale et affirme notre leadership dans nos domaines d’expertise», s’est félicité Dr Simon Martel, pneumologue et chef du Département multidisciplinaire de pneumologie et chirurgie thoracique de l’Institut, en ouverture du Congrès.

Québec Hebdo

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