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Efforts soutenus le long de la rivière du Cap-Rouge

ENVIRONNEMENT. La prolifération de la berce du Caucase préoccupe le Conseil de bassin de la rivière du Cap Rouge (CBRCR). Cette plante envahissante dont la sève peut causer de sévères brûlures a été l’objet d’une troisième campagne d’éradication au cours de la saison estivale et automnale.

La berce du Caucase est une plante envahissante, qui colonise les berges des rivières et menace la biodiversité.

(Photo gracieuseté)

Cette année, c’est près de 65 000 plants qui ont été arrachés dans le bassin versant de la rivière du Cap Rouge. Plus de 40km de bandes riveraines ont été patrouillés le long de ruisseaux alimentant le cours d’eau principal. Depuis 2015, le CBRCR a arraché au total près de 110 000 plants de cette herbe haute très prolifique.

«Lorsque le projet d’éradication a été mis sur pied, en 2015, l’invasion par la berce du Caucase était en voie de devenir hors de contrôle. Depuis son introduction accidentelle en amont du bassin versant il y a 15-20 ans, la plante indésirable a rapidement colonisé les berges situées en aval, au gré des crues qui transportent les semences et les déposent dans la bande riveraine et dans les plaines inondables», relate Yann Arlen-Pouliot, chargé de projets au CBRCR.

La rivière du Cap-Rouge a été colonisée par la berce du Caucase sur toute sa longueur, du mont Bélair jusqu’au fleuve.

(Photo gracieuseté)

C’est ainsi que la berce du Caucase a pu traverser le bassin versant de la rivière du Cap Rouge sur près de 20 km, du pied du mont Bélair jusqu’au fleuve. Grâce aux trois années d’arrachage, la situation s’est améliorée. L’espèce est désormais en déclin même si quelques colonies demeurent préoccupantes. De plus, il reste de jeunes plants isolés qui échappent encore à la détection.

Financer l’effort

«Il faudra procéder à quelques campagnes d’arrachage supplémentaires si nous voulons éradiquer complètement la berce du Caucase. Pour ce faire, indique M. Arlen-Pouliot, le CBRCR aura besoin de trouver rapidement le financement nécessaire.» À ce jour, le projet d’éradication a été mené grâce au soutien financier du ministère de l’Agriculture et des Villes de Québec et de Saint-Augustin-de-Desmaures. Toutefois, le programme d’aide est arrivé à terme et une reconduction est espérée.

L’arrachage de cette herbe haute toxique nécessite d’importantes mesures de sécurité.

(Photo gracieuseté)

Le chargé de projet rappelle que la plante indésirable a forcé plusieurs municipalités à adopter des mesures pour en contrôler la propagation. Son caractère envahissant s’explique par sa grande taille, sa rusticité et la rapidité avec laquelle elle se répand. Elle menace la biodiversité, les cultures agricoles et la stabilité des berges.

Précautions

-La toxicité de la sève de la berce en fait un problème de santé publique, car de nombreux cas de photophytodermatose sont rapportés chaque année.

-Ces brûlures, pouvant être sévères, surviennent lorsque la peau entre en contact avec la sève de la plante puis est exposée aux rayons du soleil.

-Il est important de manipuler la plante avec précaution, bien habillé et surtout pas à mains nues.

-En cas de contact cutané avec la sève, il faut rapidement laver la partie touchée et éviter l’exposition au soleil, même chose pour les vêtements.

TC Media

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